En République démocratique du Congo, des dizaines d’anciens employés de plusieurs compagnies comme la Gécamines, la Sogetel ou la Sodimico, ont manifesté leur colère devant le siège de l’Institut de recherche en droits humains à Lubumbashi pour que leurs pensions, qu’ils attendent parfois depuis plus de quinze ans, leur soient payées.
Malgré ses 80 ans, Monsieur Tshomba reste déterminé. Cela fait plus de dix ans qu’il réclame sa pension à son employeur, la Société de développement industriel et minier du Congo (Sodimico). Il a pourtant gagné le procès contre la société. « Je suis debout, déclare-t-il. Je me battrai jusqu’à ce que la société nous paye. Mon argent ne va pas disparaître en un jour. »
Ancienne employée de la Gécamines, Célestine Mande ne touche toujours pas sa pension, cinq ans après son départ à la retraite, et craint pour ses vieux jours. « Quand nous sommes partis, nous étions au nombre de 1 315, explique-t-elle. Dans les cinq ans, nous comptons 80 morts. Qu’est-ce que ce sera d’ici dix ans ? Donc nous ne serons plus là et même nos enfants ne seront plus en mesure de réclamer cela. »
Il y a près d’un an, l’Institut des recherches en droits humains s’était engagé à accompagner ces agents à la retraite dans leur revendication. « Nous soulevons cette question pour que le gouvernement puisse faire des investigations, établir des responsabilités et poursuivre les présumés auteurs de ce détournement des rentes des personnes de troisième âge », explique Maître Hubert Tshiswaka, l’avocat des retraités en colère.
La situation est la même à la Sogetel et à la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Tous en appellent à un dialogue social avec leurs employeurs.
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