Les bureaux de votes pour l’élection algérienne s’ouvrent ce samedi 7 décembre en France, le scrutin en Algérie est prévu jeudi et la campagne électorale prend fin ce dimanche. Près d'un million d'électeurs sont appelés à voter à l'étranger durant ces six prochains jours. Vendredi soir, pour la première fois dans une élection algérienne, les cinq candidats ont défendu leur programme en direct à la télévision.
C’est un plateau de télévision moderne, à fond bleu, avec des lumières vertes. Les cinq candidats sont debout devant des pupitres. Face à eux, quatre journalistes posent quatorze questions. Chaque candidat a deux minutes pour y répondre. Les cinq hommes prennent la parole à tour de rôle.
Ce débat inédit, diffusé en direct, n’en est donc pas un. Les cinq hommes se contentent de rester dans les grandes lignes de leurs programmes, évoquant la fragilité de l’économie algérienne, la place des jeunes, la santé ou l’éducation. Les réponses sont sans surprise : Ali Benflis, candidat pour la troisième fois, dit qu’il veut alléger la bureaucratie ; Abdelmadjid Tebboune, ancien Premier ministre, promet d’exonérer d’impôts ceux qui gagnent moins de 30 000 dinars, soit le salaire moyen.
L’exercice se voulait, selon l’expression utilisée par le présentateur, démocratique, Mais à six jours du scrutin, il reste difficile de distinguer les candidats sur leurs programmes. Ce débat aura du mal à convaincr...