Alors qu’elles travaillent d’arrache-pied pour le développement de la communauté, les radios communautaires burundaises souffrent d’un manque d’accompagnement. Les responsables des médias sollicitent la contribution locale.
Les provinces de Gitega et de Ngozi ont abrité le week-end dernier, des sessions de plaidoyer et de mobilisation sociale en faveur de l’amélioration de la vie des radios communautaires au Burundi. L’UNESCO qui a organisé ces sessions met en avant la durabilité des radios communautaires. Pour ce faire, elle interpelle les partenaires de ces dernières et la population à agir ensemble pour la vie de ces radios.
Jean Mitterrand Ndayegamiye, directeur de la radio Ijwi ry’Umukenyezi à Gitega, indique que seules les entreprises de téléphonie mobile parviennent à sponsoriser les médias via les publicités payantes. Il parle aussi de certaines ONG qui sollicitent parfois la diffusion de leurs communiqués.
Jonas Mushurushuru, directeur de la radio UBUZIMA FM de Kayanza, dénonce le manque d’une stratégie de mobilisation de fonds pour appuyer les médias communautaires. Il plaide pour une contribution locale.
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Quid de la perception des partenaires
Les radios communautaires au Burundi travaillent d’arrache-pied pour le développement de la communauté. Ces dernières souffrent d’un manque d’appui financier et technique pour leur fonctionnement.
Gabby Bugaga, porte-parole du Sénat, confirme qu’il n’y a pas de partenariats signés entre les radios communautaires et l’administration. Il précise que les administratifs prennent ces radios comme les médias commerciaux. En outre, ils les considèrent comme des canaux de relais de leur information seulement.
Lin Ntanahasi, chef d’agence de la microfinance GROSAUDECO à Gitega reproche à ces radios de fixer des tarifs publicitaires élevés. Ce qui ne facilite pas une collaboration. M. Ntanahasi promet de mener des entretiens avec les responsables des médias locaux pour étudier ensemble la faisabilité du partenariat. Il indique qu’après ces entretiens, son organisation pourra prévoir dans son budget, une ligne pour les activités médiatiques. L’UNESCO suggère aux acteurs communautaires de créer un cadre d’échange des services gagnant-gagnant.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture mène depuis le mois de novembre une série de renforcement de capacités à l’endroit des radios communautaires. L’UNESCO veut outiller ces médias de connaissances nécessaires pour qu’elles puissent bien réaliser leurs missions et leurs devoirs envers la population burundaise.
Blandon Uwamahoro