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Les violences basées sur l’identité ne sont plus une menace au Burundi (ONPGH)

Jean de Dieu Mutabazi et ONPGH
L’Observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des autres crimes contre l’Humanité affirme que les violences basées sur l’identité ne sont plus une menace  au Burundi. Le Burundi a connu un passé malheureux caractérisé par les crimes violents basés sur l’ethnie. Ces crises ont emporté la vie de milliers des personnes.

Ce 09 décembre, le Burundi a rejoint d’autres pays du monde à la célébration du 73e anniversaire de l’adoption de la convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide. Dans un point de presse tenu jeudi dernier à Bujumbura, ONPGH a confirmé que  les violences basées sur l’identité ne sont plus une menace

« Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que les violences basées sur l’identité ne sont plus une menace  au Burundi », a déclaré  Jean de Dieu Mutabazi, président de l’ONPGH. 

L’ONPGH fait appel à tout Burundais de travailler sur la prévention de crimes contre l’humanité. « L’ONPGH saisit l’occasion pour lancer un appel à tous les Burundais dans leur diversité… de travailler tous ensemble pour prévenir les crimes d’atrocités de masse et ainsi éloigner à jamais la menace de toute forme de violence basée sur  l’identité», annonce-t-il. 

Engagement du gouvernement dans la lutte contre les violences basées sur l’identité 

En 1996, le Burundi a adhéré à la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide. Le 8 mai 2003, il a adopté une loi portant répression du crime de génocide, des crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

En 2005, les accords d’Arusha avaient prescrit la création de  l’Observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des autres crimes contre l’Humanité. Le 23 décembre 2017, le parlement du Burundi a adopté une loi organique portant missions, composition, organisation et fonctionnement de l’ONPGH.

«Le Burundi est une République indépendante, souveraine, laïque, démocratique, unitaire, respectant sa diversité ethnique et religieuse », indique le 1er article de la constitution burundaise. 

La constitution du Burundi prévoit les quotas équitables des nombres administratifs au sein du gouvernement. L’article 128 stipule: « Le gouvernement comprend le Premier ministre et les autres ministres. Il est ouvert à toutes les composantes ethniques. Il comprend au plus 60% de ministres Hutus et au plus 40% de ministres Tutsi. Il est assuré un minimum de 30 % de femmes ». 

A lire : L’Avenir : » Un discours de vérité au peuple congolais «

 Plus jamais ça  

Ce pays a vécu des moments difficiles. Ces moments font toujours référence à  l’identité ethnique. Cette dernière était à l’origine de tous les crimes qui ont occasionné des milliers de morts dans le pays. Ces crimes ont été répandus tout au long des années qui ont suivi l’indépendance du pays.

Les violences basées sur l’identité  en général et en particulier à l’ethnie ne sont plus une menace selon ONPGH. Le pays jouit actuellement d’une paix durable qu’il n’a jamais connu antérieurement, affirme l’observatoire national.

Deux décennies maintenant que le Burundi prône la démocratie, le développement socio-économique et consolide une paix durable grâce aux accords d’Arusha ainsi qu’aux accords de cessez-le-feu.

A lire aussi : ONPGH : 73è anniversaire de l’adoption de la Convention des Nations unies pour la répression du crime de génocide

Willy Muhindo

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