Les gouverneurs du Nord et du Sud-Kivu se sont réunis mercredi 12 février à Bukavu, autour du représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies, François Grignon. La rencontre visait à réfléchir sur les modalités à mettre en place pour sensibiliser, désarmer, démobiliser et insérer les ex-combattants, estimés à cinquante mille dans les deux provinces de l’Est de la RDC.
Les deux gouverneurs et le représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations ont passé en revue le contexte de la création de la Commission interprovinciale d’appui au processus de sensibilisation, désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (CIAP-DDRC).
Tous les acteurs impliqués dans ce processus sont unanimes que les trois premières phases du DDR ont échoué et que c’est le moment de mettre sur pied de nouvelles approches, afin de corriger les erreurs du passé. L’objectif primordial est de mettre définitivement un terme à l’existence des groupes armés locaux et étrangers dans les deux provinces pilotes du DDRC.
Selon le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, ce programme concerne aussi les combattants congolais qui opèrent en dehors du territoire de la RDC. « Au 1er avril 2020, nous comptons organiser une table ronde de mobilisation des recettes. Au 1er juin, nous comptons démarrer les activités », a-t-il poursuivi.
Seuls les ex-combattants qui remplissent les conditions requises seront intégrés dans l’armée régulières, a précisé pour sa part le gouverneur du Nord-Kivu, Karly Nzanzu Kasivita.