Les femmes du camp de Bwagiriza en province Ruyigi se lancent dans le système d’épargne collective appelé ZIGANYA. Cela dans le but de combler le vide alimentaire laissé par le HCR depuis 2013.
En effet, le HCR a initié plusieurs formations (en entrepreneuriat) aux réfugiés dont les femmes du camp de Bwagiriza. Dans son objectif, il est question de préparer ces réfugiés à l’autosuffisance alimentaire. De ce fait, il les outille de notions nécessaires et les accompagne à travers des activités génératrices de revenus.
Ainsi, en collaboration avec International Rescue Committee (IRC) l’une des organisations opérationnelles de HCR, a initié dans le domaine financier le projet d’épargne collective appelée communément ZIGANYA. En effet, chaque groupe a à son sein plus de dix femmes et souvent encadrées par les animateurs de l’IRC.
Salima Kiriza est l’une de femmes réfugiées du camp de bwagiriza qui en font partie. Elle explique que ZIGANYA aide sa famille à subvenir à chaque fois qu’il y a diminution de la ration.
«…, seule l’épargne collective que nous faisons en vendant la partie de notre pauvre ration qui nous vient en aide. Et surtout en demandant le crédit en cas de besoin », explique-t-elle.
« Le ZIGANYA me permet de contracter une dette au lieu de courir auprès des ménages pour emprunter », a précisé Emérence Mutoni, trouvée sur son lieu de vente des épices et aubergines au camp de Bwagiriza II.
Quid sur la ration des réfugiés
Il y a plus de cinq ans, le HCR a réduit la ration mensuelle des réfugiés. Au départ, chaque personne recevait 10kg de farine de maïs, 6 kg de haricots, 1/2 litre d’huiles, 2 savons, et du bois de chauffage. Contrairement à aujourd’hui, un réfugié ne reçoit que 8 kg de farine de maïs, 2 kg de haricots, un demi-litre d’huile. Cela fait donc que les réfugiés terminent difficilement le mois.
Les défis de remboursement des crédits
Pour essayer de joindre les deux bouts du mois, plusieurs personnes font recours au ZIGANYA. Malgré les efforts fournis , il y a souvent des cas de non remboursement des crédits pour certaines.
Emérence Mutoni, aussi réfugiée du camp de bwagiriza dit : « Payer une dette pour un réfugié, c’est trop dur et pénible. »
« Seule l’épargne … nous vient en aide … sans compter les cas de non-remboursement qui ne nous permettent pas d’évoluer », indique Salima Kiriza.
Le camp de bwagiriza est le troisième camp de réfugiés au Burundi en matière d’effectif. Il y a plus de 8500 personnes dont la majorité sont des femmes et des enfants.