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Burundian Career Fair 2022 : Un étudiant avisé en vaut deux

Les diplomés avertis en vaut deux au Burundi
Entre les conditions d’embauche que les recruteurs exigent aux diplômés des universités et le bagage qu’ils possèdent, force est de constater qu’un déséquilibre demeure, a affirmé le coordinateur projet média de l’Union Européenne au Burundi, Alain Gashaka, lors de la conférence Burundian Career Fair ce 30 juin 2022 à l’Université Lumière de Bujumbura. Le Networking et l’utilisation des médias sociaux de manière profitable sont vraiment indispensables.

Selon une étude du Cordaid Burundi, chaque année, ils sont par milliers à sortir des instituts supérieurs académiques avec pour objectif de trouver un emploi. Malheureusement, la grande majorité des lauréats des universités burundaises demeurent au chômage. Les autres  embrassent des métiers qui ne cadrent pas avec leurs formations universitaires. Ils deviennent pour la plupart serveurs dans les restaurants, agents de sécurité, agents Lumicash, etc.

Selon Baluku Jeff, un des organisateurs de la conférence, le grand souci qui se pose est que les étudiants certes achèvent leurs formations; mais ils ne possèdent pour la plupart  que des connaissances intellectuelles. Alors que pour évoluer dans le monde professionnel d’autres éléments entrent en jeu, tels que la personnalité, le réseautage, l’image de soi sur les médias sociaux, etc.

Une étude réalisée par le consortium ADISCO et REJA montre que le chômage des jeunes en milieu urbain table sur 65,4%. Une partie non négligeable de ces chiffres est formée de jeunes fraîchement diplômés des universités tant publiques que privées. Cette étude démontre que les formations académiques proposées ne cadrent pas avec les besoins qui se posent dans le monde du travail. Les jeunes n’ont également pas l’occasion de poursuivre des formations qui s’alignent avec leurs potentialités innées. 

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La nécessité de maximiser ses atouts

Alain Gashaka a souligné aux étudiants l’urgence de se former alors qu’ils sont encore sur les bancs de la faculté. Le plus grand challenge selon lui est la crise identitaire qui est ancrée dans la conscience de plusieurs jeunes. Ils peuvent passer 3 ans à l’université sans savoir qui ils sont réellement, leurs forces, leurs faiblesses et les perspectives d’avenir qu’ils peuvent s’offrir.

Alain a recommandé aux jeunes présents d’utiliser les médias sociaux de manière  qui leur est profitable. A titre d’exemple, explorer les plateformes telles que linkedin, khanacademy, Edx, etc. Cela en vue non seulement d’acquérir des connaissances extra académiques mais aussi de s’initier au réseautage de manière anticipée. Mr Gashaka a également encouragé les jeunes présents  à aspirer avoir des mentors et de s’affranchir de la peur qui est un obstacle dans le monde professionnel.

Le plus grand défi de la jeunesse burundaise réside dans un manque de résilience qui se développe depuis l’âge de l’enfance. Des peurs et des insécurités qui paralysent les jeunes et les empêchent de déployer leurs potentialités. Toutefois, il subsiste un halo d’espoir si les jeunes s’engagent à changer de mentalités.

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Ludovic Nkongoro

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