Un soleil accablant et un vent chaud des températures avoisinant les 24%. Voici ce qui caractérise la région du Sahel qui se trouve dans le territoire de l’ex Haute Volta. Le Fonds africain de développement est au soutien des femmes et des enfants du Burkina.
Le pays des hommes intègres est une nation qui se débat depuis plusieurs années avec une instabilité alimentaire. L’insécurité alimentaire et nutritionnelle persistante bien que le pays possède des capacités agricoles élevées.
Les perturbations environnementales dont la pollution et le réchauffement climatique sont à la base de cette instabilité alimentaire. Viennent ensuite la mauvaise gestion des ressources aquatiques naturelles et un manque criant d’éducation nutritionnelle. Souligne un rapport du Fonds africain de développement au Sahel.
Le programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel a alloué 32 millions de francs CFA au gouvernement burkinabé. Ce montant permettra aux populations les plus vulnérables telles que les femmes d’ accéder à une autonomie financière. Il améliorera les conditions de vie des enfants et soutiendra les activités hydro agriculturales locales. Ils permettront aussi de consolider les infrastructures locales et aussi soutenir l’élevage et la pêche moderne. Cela dans le but d’épauler les institutions gouvernementales et différents partenaires à combattre la malnutrition dans le pays.
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Des efforts couronnés de succès
Le programme a apporté une assistance directe auprès de 92 communes disséminées dans tout le pays et jugées vulnérables. Les résultats n’ont pas tardé à se faire ressentir. Les conditions de vie des bénéficiaires se sont nettement améliorées et leurs revenus ont augmenté jusqu’à une marge de 30%.
Barkissa Rouamba se réjouit de l’impact positif et de l’amélioration de ses conditions de vie depuis sa participation au programme. «J’avais auparavant tenté de pratiquer l’élevage des moutons. Mais ceux-ci sont tous morts à cause d’un manque de connaissance sur le sujet. Avec le programme, j’ai suivi une formation en élevage d’ovins et depuis je possède 9 moutons. J’en ai déjà vendu un, à hauteur de 100.000 milles CFA. Cette somme m’a permis de payer les frais de scolarité de mes enfants et de subvenir aux différents besoins de ma famille.» raconte Rouamba non sans fierté , une des bénéficiaires du programme de la localité de Saria.
Grâce au programme, plus de 200 installations sanitaires publiques et 60 forages communautaires ont été construits. Trois centres de santé communautaires ont été construits dont de maternités, de latrines, et de dépôts de médicaments. Des logements d’infirmiers ont aussi été construits dans les communes de Boussé (Wa), Manga (Sakouilliga) et Mansila au Sahel (Tianbongou).
Cécile Kantiono, présidente de l’association des femmes, souligne l’impact du projet sur leur communauté. « Avant, il n’y avait que des puits, il était difficile pour nous d’arroser nos plantes, à moins de transporter l’eau sur la tête ou à vélo. Avec la formation nous avons appris des nouvelles techniques de préparation des planches et de productions de jardin nutritifs qui nous ont été très bénéfiques ».
Des magasins de stockage de médicaments et six centres de soins pédiatriques ont également été érigés dans les communes de Réo, Boromo, Nouna, Kombissiri, Poa et Ouaga. Ces centres permettent aux mères d’accéder à des soins de santé maternelle et à des séances de sensibilisation sur la nutrition et l’alimentation des enfants. Tout cela grâce au programme multinational de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire avec le concours du gouvernement.
Depuis 2015, ce projet a apporté un soutien indispensable aux populations les plus vulnérables dans 92 communes. Notamment dans les régions du Centre, du Centre-Sud, du Centre-Ouest, du Plateau central, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel notamment.
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Ludovic Nkongoro
