On vous parlait récemment d’un Mutaga Mbikije victime de la politique du divide et impera chère à la colonisation allemande. Mais comme il est dit que le malheur ne vient jamais seul, ce successeur de Mwezi Gisabo sera aussi confronté aux autres difficultés, issues cette fois de la famille royale elle-même.
Conformément aux règles de succession, à la mort de Mwezi Gisabo, c’est son fils Mbikije (né d’une relation extraconjugale) qui allait être désigné comme successeur de son père. Et cela ne tardera. Le 21 août 1908, Gisabo passe de vie à trépas. C’est alors un Mbikije qui prend le nom de règne de Mutaga. Ce qui ne sera pas sans attiser la jalousie d’une certaine Ririkumutima, sa belle-mère.
Car, en dépit des nombreux enfants de Mwezi Gisabo issus de ses plusieurs conquêtes, Ririkumutima cachait mal son souhait de voir l’un de ses fils (Karabona, Bishinga, Nduwumwe, Bangura et Nganguzi) investi roi à la mort de son époux. Elle fera feu de tout bois pour y arriver, jouera ses meilleures cartes afin de convaincre son mari de faire fi des règles de succession. En vain. Car, c’est un Mwezi qui ne dérogera pas aux règles. Convaincue de l’amour inconditionnel de Mwezi, elle continuera tout de même à croire qu’il finirait par céder à l’approche de sa mort. Elle sera déçue d’assister à la désignation et à l’intronisation de Mutaga.
Tellement mécontente pour ne pas avoir décroché le titre de reine-mère, elle ne s’avouera pas vaincu. Par ses Continuer la lecture de cet article sur YAGA BURUNDI