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#BdiEmploi : le chômage, c’est quoi au fait ?

Dans un pays à économie faible comme le Burundi, il n’est pas rare d’entendre quelqu’un se coller le statut de chômeur. Avec raison ou pas. Mais lorsque l’on fait le tour d’horizon des différentes conceptions du chômage (certaines avec des limites), on se rend compte que ce concept n’est pas si maîtrisé que ça, même par ceux qui se définissent comme tel. Tentons d’y voir clair.

Selon le Bureau International du Travail (BIT), est chômeur toute personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions: être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé au moins une heure durant une semaine de référence, être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours; avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Cette définition est qualifiée de trop inclusive dans la mesure où elle autorise à classer dans l’emploi toute forme de travail occasionnel ou intermittent. Or, le marché du travail des pays en développement, comme le Burundi, fournit de nombreuses opportunités d’occuper un emploi d’au moins une heure par semaine, mais qui n’est pas forcément considéré comme tel par la personne qui l’occupe, ni d’ailleurs par la société.

De leur côté, l’Institut des Statistiques et d’Études Économiques du Burundi (ISTEEBU) et le groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) dans leur étude sur la dynamique de l’emploi et protection sociale au Burundi   définissent le chômage comme une situation d’une personne qui, souhaitant travailler et ayant la capacité de le faire (âge notamment), se trouve sans emploi malgré ses recherches.

Cette étude a le mérite de considérer l’autre élément explicatif du phénomène de chômage : le sous-emploi. Il est défini comme une situation d’une personne pourvue d’un emploi qui travaille involontairement moins que la durée normale du travail dans son activité et qui est à la recherche d’un travail complémentaire ou qui est disponible pour un travail supplémentaire.

Cette question du chômage a fait aussi l’objet d’une étude de REJA (Réseau des Organisations des Jeunes en Action) et ADISCO (Appui au Développement Intégral et à la Solidarité sur les Collines), deux organisations locales. S’inspirant de la définition du BIT, les deux organisations avancent que le chômage résulte d’un déséquilibre sur le marché du travail traduisant une offre excédant la demande de main-d’œuvre. Une définition qui s’applique donc à plus de 60% des jeunes Burundais.

 


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