Donner naissance est le moment le plus crucial dans la vie d’une femme. Amies, parentés, et toutes celles qui le peuvent l’accompagnent à l’hôpital, la soutenant dans ces dures épreuves. Mais au Burundi rares sont les hommes qui accompagnent leurs femmes jusqu’à la délivrance.
Moi aussi, j’en ai accompagné des femmes sur le point d’accoucher. Et jusqu’à ce que je sois dans le même cas, je trouvais cela normal de ne voir que la gent féminine dans les couloirs de la « maternité ». Jamais je ne m’étais posé la question. Fort heureusement pour moi, le père de mon enfant était là. Entre douleurs, contractions et le réconfort de sa part et de ma famille, je n’ai pas remarqué qu’il était le seul homme dans le couloir d’attente de la “maternité”. Tard dans la nuit, il était toujours là, attendant le bébé, encore plus angoissé que moi.
Ce n’est pas un endroit pour hommes
Lorsque le lendemain il était encore là, n’ayant pas fermé l’œil de la nuit, entre les moustiques de l’hôpital et le froid (car je n’étais pas encore admise dans la salle d...