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ECONOMIE

La signature d’un accord pour garantir un meilleur revenu aux planteurs de cacao en bonne voie

Ivorian cocoa farmers break cocoa pods with hooked knives in a cocoa plantation near Sinfra in the Central region in Ivory Coast on October 12, 2019. - The purchase price of cocoa to the farmers of Ivory Coast, the world's largest producer, was set at 825 CFA francs (1.25 euros) per kilogram, at the opening on Tuesday of the cocoa year 2019-2020, ie up 10%, announced the Coffee Cocoa Council (CCC). (Photo by ISSOUF SANOGO / AFP)
Un accord de principe a été donné le 8 juillet à Accra, au Ghana, par seize industriels du cacao pour que soient mis en place tous les outils nécessaires pour garantir un meilleur revenu aux planteurs ivoiriens et ghanéens, qui produisent à eux seuls 60% du cacao mondial. Avec l’idée qu’un meilleur prix aujourd’hui est la clé pour un cacao durable demain.

L’accord qui vient d’être signé à Accra est une sorte de deuxième chance donnée à une initiative lancée il y a trois ans mais qui n’a pas porté ses fruits.

Le prix du cacao ivoirien et ghanéen est composé essentiellement du prix du marché mondial, auquel il faut ajouter deux primes. L’une d’elle, mise en place en 2019, est versée par les industriels et se monte à 400 dollars la tonne. On l’appelle « différentiel de revenu décent » ou « LID » en anglais. L’autre prime, liée à l’origine du cacao, s’est quant à elle effondrée depuis sa mise en application : elle est même devenue négative.

► À écouter aussi : Quels leviers pour faire remonter les prix du cacao?

Un tour de passe-passe qui a permis aux opérateurs de reprendre d’une main ce qu’ils avaient donné de l’autre, résume un expert de la filière. 

Vers un pacte économique pour un cacao durable

Cette pratique a été dénoncée en mai dernier par la Côte d’Ivoire et le Ghana. Les géants du cacao ont alors promis de mettre en place un mécanisme de fixation des prix plus fort pour garantir un revenu décent aux planteurs.

C’est dans ce cadre que seize industriels ont été réunis autour de la table, avec des représentants des deux États producteurs, pour jeter les bases d’un futur pacte économique pour un cacao durable. « Des industriels toujours très enclins à communiquer sur la durabilité du cacao, mais qui sont souvent beaucoup plus réticents à dire haut et fort qu’ils sont prêts à payer plus cher les fèves aux cacaoculteurs », souligne néanmoins un acteur de la filière. 

Ainsi, les industriels – parmi lesquels Ferrero, Mars ou encore Nestlé – s’engagent à respecter ses engagements concernant la rémunération des planteurs.

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