Le programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) publie ce 26 avril un rapport sur la surexploitation du sable dans le monde. Au Sénégal, le pillage du sable du littoral est une véritable inquiétude. Le ministère des Mines et de la géologie tente de trouver des solutions qui répondent à la demande croissante pour la construction d’infrastructures et pour une exploitation durable de cette ressource dans le pays.
Avec notre correspondant à Dakar, Théa Ollivier
Le Sénégal, ce sont 700 kilomètres de côtes le long de l’océan atlantique. Mais depuis 2009, le code minier interdit toute extraction du sable marin, rappelle Roseline Mbaye Carlosse, directrice générale des Mines.
« Nous faisons face à l’érosion côtière, à l’avancée du niveau de la mer et l’exploitation du sable marin peut avoir un effet d’accélération dans les conséquences des changements climatiques, comme la perte d’habitat, la destruction des infrastructures, la modification des écosystèmes qui sont autour du littoral. »
La gendarmerie de l’environnement est chargée de lutter contre l’exploitation frauduleuse du sable sur le littoral. De son côté, le ministère des Mines fait des études régulièrement pour trouver de nouvelles carrières et des alternatives au sable marin.
« On a pu orienter les exploitants vers des sables de dune qui se trouvent sur le continent. Ce sable dont nous parlons, il y a beaucoup de pression liée au développement, à la construction des infrastructures, qui s‘accroit d’année en année. Il est donc important de trouver d’autres sites, mais toujours en dehors des écosystèmes marins, qui puissent répondre à ce besoin d’approvisionnement en sable pour le développement du Sénégal. »
Plus d’une soixantaine de carrières sont autorisées à l’intérieur du pays, qui ont produit 2 millions 500 mille mètres cubes de sable en 2021.