En RDC, la loi « Tshiani », que certains comparent à la notion d’«Ivoirité» qui a déclenché la crise en Côte d’Ivoire, est de nouveau proposée aux débats du Parlement. Son auteur, Noël Tshiani Mwadiamvita a écrit à l’Assemblée nationale pour proposer que ce texte puisse être examiné au cours de la session qui débute le mardi 15 mars. Sa proposition de loi vise le verrouillage de l’accès aux fonctions de président de la République et l’impossibilité de déchoir un Congolais d’origine de sa nationalité.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda Wa Kamanda Muzembe
Présenté par le biais du député Nsingi Pululu Pitchou, ce texte connu sous le nom de « loi Tshiani » n’a pu être examiné lors de la session parlementaire précédente pour cause de calendrier trop chargé. Dont les sujets prioritaires ont été la mise en place notamment s’agissant de la Céni et du budget.
Pour Tshiani, il est important d’empêcher un non Congolais de père et de mère d’arriver à la tête de l’État. Pour lui, c’est un risque pour le pays.
« On ne peut devenir une nation qu’en associant tout le monde »
Le député Daniel Safu s’insurge contre des dispositions dangereuses proposées par Noel Tshiani. L’ancien journaliste insiste plutôt sur la construction d’un État-nation avec toutes ses composantes : « On ne peut devenir une nation qu’en associant tout le monde, explique le député d’Ensemble pour la République. On ne peut pas devenir une nation en excluant un nombre important de Congolais ayant la nationalité. »
Le débat est donc relancé avant les élections prévues pour 2023.
► À lire aussi : RDC: un rapport épingle l’absentéisme parlementaire