Parmi les débats autour de la Coupe d'Afrique des nations au Cameroun, celui du coût et de l’utilité des infrastructures construites, parfois à grand frais et avec des accusations de détournements et de surfacturations. À Yaoundé ou Douala, beaucoup estiment que le tournoi n’apporte aucune amélioration des conditions de vie. Mais ce n’est pas le cas à Bafoussam, dans l’ouest, où la population, qui s’est longtemps sentie délaissée par les autorités, espère que tous les travaux réalisés ne seront pas sans lendemain.
Reportage de notre envoyé spécial à Bafoussam, François Mazet
De larges avenues goudronnées, des terre-pleins propres, un hôpital et un stade flambant neufs… Pour le maire de Bafoussam, Roger Tafam, aucun doute, la ville est la grande bénéficiaire de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) : « On compte 106 kilomètres de nouvelles voies, réhabilitées ou nouvellement créées. Je pense que cela n’est pas négligeable. Les no...