C’est l’un des grands marchés de Conakry qui a la particularité de proposer à la vente les marchandises venues de Guinée forestière, réputée pour ses produits. Mais avant d’être exposés sur les étals de la capitale, ces derniers doivent traverser le pays. Plus de 800 kilomètres d’une route très mauvaise qui a obligé toute la chaîne d’approvisionnement à s’adapter.
De notre correspondant à Conakry
Les yeux fatigués, cernés. Un peu avant 9h au marché de Matoto qui a lieu une fois par semaine, le jeudi, des porteurs s’activent autour d’un poids-lourd remplis de bananes plantain. « C’est moi qui conduis ça, c’est moi le chauffeur du camion. » Voilà six ans que Falikou Traoré assure la liaison entre Conakry et la forêt. Avec son camion à la remorque interminable qui peut transporter plusieurs dizaines de tonnes, il lui faut cinq jours pour faire le trajet.
« Avant, c’était trois jours, mais la route n’est pas bonne. Avant 2009, elle était bien,...