La réunion ministérielle sur le barrage de la Renaissance a été officiellement ouverte, dimanche 4 avril, à Kinshasa. Les ministres éthiopien, soudanais et égyptien des Affaires étrangères ont fait le déplacement dans la capitale congolaise. Ils espèrent avancer vers la résolution du conflit né de la construction de ce barrage sur le Nil par les Éthiopiens. Côté congolais, on espère que cette rencontre marquera le point de départ du processus de la concrétisation d’un accord entre les parties en conflit sur ce barrage controversé.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Du côté de la médiation congolaise, on se réjouit que les trois parties en conflit acceptent de se rencontrer en présentiel en dépit de la pandémie de coronavirus. Mais chacun est conscient des difficultés de régler ce différend. Félix Tshisekedi a proposé de garder la déclaration de principe signée en 2015.
La réunion de Kinshasa, a dit le président en exercice de l’Union africaine, se fixe comme objectif de déclencher une nouvelle dynamique pour permettre de consolider et mettre en place une feuille de route consensuelle. Cet instrument de travail devra fixer les objectifs, la périodicité et les lieux de rencontres pour ne plus perdre de temps.
Solutions concrètes
Félix Tshisekedi a demandé aux délégués d’être concrets et de proposer des solutions aux questions techniques et juridiques en suspens en vue de parvenir « à un règlement complet et définitif de la question ».
Le but étant de parvenir à un arrangement consensuel gagnant-gagnant, apaisant pour les uns et les autres, a t-il ajouté.Il a appelé les parties prenantes à avancer pour garantir à l’Éthiopie de remplir ses objectifs de développement tout en préservant « les droits et les intérêts » de l’Égypte et du Soudan.
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