Jeudi soir, le Premier ministre de la transition a signé une déclaration de principe avec Abdelaziz al-Hillu, chef de l'un des plus importants mouvements armés. Celui-ci faisait partie des grands absents lundi lors de la cérémonie de Juba durant laquelle plusieurs mouvements rebelles ont paraphé un accord de paix présenté comme historique pour les régions périphériques du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil bleu.
C'est une étape importante pour celui qui dirige la transition soudanaise depuis la chute de Omar el-Béchir. L'initiative vient du Premier ministre Abdalla Hamdok en personne. Celui-ci s'est rendu seul et discrètement à Addis-Abeba, sans mandat officiel du Conseil souverain ou des militaires. Il a discuté en tête à tête avec le très respecté Abdelaziz al-Hillu, un homme clé dans le sud du pays, et il a pris sur lui la signature d'une déclaration de principe historique. Un document succinct, mais qui rend possible un accord de paix effectif sur l'ensemble du territoire soudanais, selon plusieurs analystes.
Le texte tient sur une page. C'est une déclaration en six points, qui affirme des « principes communs » : le caractère « multiéthnique » et religieusement divers du Soudan, l'égalité « garantie par la loi » de « tous les peuples » du pays, la règl...