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POLITIQUE

RDC: le retard dans les nominations des agents de l’État crée des troubles

Le retard dans les nominations des agents et mandataires de l’État commence à gêner son bon fonctionnement. C’est vrai pour les entreprises publiques, le secteur judiciaire, la diplomatie ainsi qu’au sein même des ministères. Exemple au ministère délégué en charge des affaires coutumières où des employés recrutés par l’ancien ministre accusent le nouveau titulaire de violer la loi et de détourner leur salaire.

Benjamin Sidiboy est le coordonnateur adjoint de la cellule d’appui technique du ministère en charge des affaires coutumières. Nommé par l’ancien ministre sur base d’un arrêté, il dit être resté en fonction, alors que d’autres touchent son salaire depuis deux mois. « Il n’y a ni arrêté nous remplaçant, ni même les mots du ministre nous demandant de ne pas travailler en attendant qu’il prenne son arrêté. Le gouvernement a demandé au ministre de donner des listes des cabinets et non des cellules techniques. »

« Faux », rejette le ministre joint par RFI. Pour Michel Mvunzi Meya, les membres de cette cellule, vingt-et-un au total, font partie du personnel politique qui aurait dû quitter les lieux à l’entrée en fonction du nouveau gouvernement.

Ce que dément Valery Madianga, de l’Observatoire de la dépense publique. Pour ce dernier, la procédure enclenchée par le ministre est « illégale ». « Le ministre qui arrive ne peut pas changer l’ossature de ces services publics qui a un problème de moralité parce qu’il y a la continuité de l’État. »

Pour l’ONG congolaise spécialisée dans le contrôle des finances publiques, les dépenses extra-budgétaires pour la constitution de cabinets pléthoriques ne sont pas un phénomène nouveau. « Cette situation ne date pas d’aujourd’hui. Un ministre peut passer deux, trois ou quatre mois à travailler avec un personnel qui n’est pas formellement nommé. »

Il n’y a pas que la société civile qui demande une meilleure gestion des affaires de l’État. Des bailleurs de fonds comme le FMI et la Banque mondiale ont demandé que la chaîne des dépenses publiques soit respectée.

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