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Processus DDR au Mali: un premier groupe d’ex-rebelles rejoint les Fama

Un premier groupe d’anciens rebelles rejoint les rangs de l’armée au Mali. Ils sont un peu plus de 1 000 à avoir été réinsérés au sein des Forces armées maliennes (Fama) après trois mois de formation dans la région de Ségou. Avec cette première promotion, le processus est officiellement sur les rails.

Une cérémonie a eu lieu lundi pour marquer cette nouvelle étape du processus désarmement-démobilisation-réinsertion (DDR), prévu par l’accord de paix d’Alger signé en 2015.

Au total, 74 000 ex-rebelles ont été enregistrés dans le cadre du DDR selon les chiffres officiels. Mais une fois les différents critères de sélection appliqués seuls 4 000 pourront réintégrer l’armée.

Les mille premiers hommes qui viennent de rejoindre les Fama sont issus des groupes signataires de l’accord d’Alger, tels que la CMA, la Plateforme, mais aussi de groupes dissidents tels que le MSA. Une soixantaine a été intégrée avec le grade d’officiers, les autres à des échelons inférieurs.

Tous sont des anciens militaires leur formation a donc été essentiellement axée sur la discipline, la loyauté à la République, et sur la nature même de leur mission à venir explique le président de la Commission DDR Zahabi Ould Sidy Mohamed.

Processus « laborieux »

Le processus a mis du temps à se concrétiser. Un processus « laborieux », reconnaît Zahabi Ould Sidy Mohamed, qui assure que « le processus va continuer ». « Dans les prévisions, il y en a 4 000 qui vont intégrer l’armée, à peu près 2 350 qui vont intégrer les services paramilitaires, c’est-à-dire la police, la douane et autres, et maintenant le reste doit être pris pour la police territoriale qu’on appelle aussi parfois police municipale. On va accélérer le processus d’ici décembre, mais moi je pense que raisonnablement, tout ce processus pourra être bouclé en juin 2020. »

Mais pour ce qui est des réinsertions socio-économiques de tous ceux qui ne sont pas éligibles à l’intégration de l’armée, le président de la Commission nationale DDR estime que cela risque d’être un peu plus long car plus complexe. Notamment enraison de questions de financements.

« La réinsertion a besoin de deux ans au minimum quand même. Parce que ça, c’est un non-processus, parce qu’il s’agit du développement. Il faut concevoir des projets, il faut voir ce qui est faisable et finançable. Et là, c’est un peu plus long. Dans tous les processus DDR, la réinsertion, c’est sur deux à trois ans ».

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