Quarante-et-un militants de l’opposition ont été condamnés jeudi 8 août à Douala à six mois de prison ferme pour avoir participé à des manifestations contestant le résultat de l’élection présidentielle d’octobre dernier, selon les avocats de leur parti, le MRC.
Au Cameroun, 41 militants de l’opposition du parti MRC ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Douala jeudi 8 août à six mois de prison ferme pour manifestation interdite, rébellion et attroupements. Ils avaient manifesté dans cette ville pour contester la réélection du président Paul Biya et l’arrivée à la deuxième place de Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), lui-même en prison depuis janvier 2019.
Cette procédure avait été initialement suspendue par décret du président. Finalement, depuis deux mois, les poursuites avaient repris.
Parmi les 41 militants condamnés, une quinzaine était déjà en prison, poursuivie dans une autre affaire de marche illégale devant un tribunal militaire. En prison à Yaoundé, ils n’ont pas assisté à leur procès.
Le MRC considère que la justice camerounaise a été instrumentalisée pour procéder à des règlements de compte politiques. L’idée du gouvernement de Yaoundé est de fragiliser le MRC pour empêcher [ses membres] d’être candidats aux élections qui s’annoncent l’année prochaine.