En Algérie, c’était le 23e vendredi de manifestation pour un changement de régime ce 26 juillet. Il s’agissait de la première manifestation après que la présidence ait annoncé la nomination de six personnalités pour conduire le dialogue. Une annonce qui ne semble pas convaincre ceux qui manifestaient dans la capitale.
Ils sont plusieurs milliers à marcher sous le soleil, rafraichis par quelques habitants qui jettent de l’eau depuis leurs balcons. Anissa porte une pancarte sur laquelle il est écrit « ni dialogue, ni débat, sous la botte de la mafia ».
« Le travail de fond n’a jamais été fait ! Ce sont des petites mesurettes pour essayer de calmer le peuple, mais le peuple aujourd’hui, il a tout compris, il a pris conscience qu’on est en train de le manipuler depuis des années », explique-t-elle.
L’annonce de la constitution d’un panel de chargé de conduire le dialogue n’a pas convaincu ceux qui manifestent. Les mesures d’apaisement non plus. Kahina est la sœur d’un jeune de 21 ans incarcéré depuis le 21 juin pour avoir porté un drapeau berbère.
« C’est une bonne nouvelle pour nous, surtout pour mes parents, pour nos proches, pour tout le monde, pour mon frère surtout mais en fait, si nous ne continuons pas, ils vont finir par nous avoir, affirme-t-elle. Le but, c’est qu’il ne faut pas s’arrêter tout simplement, même s’ils les libèrent ».
Si Abdelkader Bensalah, le président par interim a déclaré cette semaine que les dispositifs policiers seraient allégés. Dans la capitale, un journaliste et des manifestants ont bien été retenus par les forces de l’ordre.