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SANTE

RDC-Uvira : un risque de prolifération de choléra

La situation sanitaire à Uvira est déplorable depuis le début du mois de juillet. Selon les données statistiques émanant de la zone de santé, plus de cent quatre-vingt cas de choléra sont enregistrés en un seul mois. Alors que  les chiffres continuent à augmenter, la zone de santé implore l’assistance des organisations humanitaires aux malades.

La prolifération de choléra est imminente à Uvira. Depuis le début du mois de  juillet, la zone de santé d’Uvira a enregistré cent quatre-vingt-sept cas de choléra dont un décès. En raison de  46 cas en moyenne par semaine, une fréquence qui est très élevée par rapport  au seuil de la déclaration  de l’épidémie qui est de  25 cas par semaine.

La zone de santé d’Uvira attribue cette hausse de cas à plusieurs facteurs en particulier la pénurie d’eau potable dans différentes aires de santés que compte leur zone. Jaime Saidi Mufitini, chargé de communication de cette zone de santé,  cite les grands épicentres de cette épidémie notamment les aires de santés de Kalundu Cepac, Kalundu Etat, Kilomonies et Nyamanda. A en croire cette  source médicale, ces parties sont plus dépourvus d’eau potable à Uvira.

Lire :  RDC-UVIRA : Quand les avenues sont transformées en poubelles

Déclarée par le maire de la ville d’Uvira, le 10 Juillet, cette épidémie prend de l’ampleur suite à la pénurie d’eau potable  et la mauvaise  gestion des immondices.  « Nous observons un flambé des cas de choléra, une situation qui donne une tache de surplus au personnel soignant au centre de traitement de choléra CTC, d’où nous demandons aux humanitaires de penser à cette situation dans le cadre d’améliorer la qualité de cette prise en charge gratuite que reçoivent ces malades», interpelle M. Mufitini.

Vingt-quatre sites de chloration sont installés sur différents rives  dans des aires de santés les plus affectées dans la zone de santé d’Uvira avec l’appui de certains partenaires qui peuvent dans ce domaine. Notre source épingle aussi la sensibilisation menée par des relais communautaires dans leurs milieux respectifs. Malgré ces mesures prises, la population est obligée de respecter les mesures hygiéniques, un élément important pour l’éradication sensible de cette maladie.

Des sources médicales de l’hôpital provincial de la ville de Bukavu,  confirment l’enregistrement des maladies de choléra depuis le mois de janvier 2023 mais les cas se sont augmentés vers le mois d’Avril. D’Avril en juin, 20 décès ont été rapportés dans trois zones de santé de la ville de Bukavu.  

Joséphine Mungubi

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