Depuis ce lundi 20 Juin, vingt-cinq journalistes et correspondants à la Benevolencija participent dans un atelier de formation de quatre jours sur la production professionnelle des débats. Une formation qui s’organise à Goma et Bukavu. Elle intervient dans le renforcement des capacités de ces journalistes pour la production des débats convenablement à la cohabitation pacifique. Et surtout au sein des communautés en cette période des tensions ethniques en RD Congo.
Depuis 2017, La Benevolencija travaille avec un réseau de journalistes dans plusieurs coins des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri. Cela dans le cadre du projet “Média Pour le Dialogue” M4D. « Les journalistes ont un grand rôle à jouer pour contrecarrer les discours haineux et promouvoir la cohabitation pacifique entre différentes communautés de la région des grands lacs. D’où la nécessité de la tenue de cette session de formation », a indiqué Johan Deflander le coordinateur régional de ce projet
D’après la facilitatrice Eliane Polepole, de la ville de Bukavu, les journalistes doivent bien préparer leurs émissions débats publics ou ordinaires pour que les objectifs soient atteints. Elle demande aux journalistes correspondants à La Benevolencija d’être attentifs lors des productions de ces débats en vue de recadrer tout invité qui pourrait dérailler.
A lire : Burundi: où les jeunes trouvent l’idée entrepreneuriale ?
« Un journaliste qui maîtrise bien son sujet ne peut pas laisser un intervenant lancer des paroles haineuses dans un débat. Il est le maître du débat et doit assurer le contrôle pour éviter tout dérapage » continue-t-elle.
Il est à noter qu’un cadre d’échange transfrontalier était organisé par La Benevolencija Grands Lacs le mercredi 15 Juin dans la ville d’Uvira. Les journalistes, les bloggeurs et les acteurs de la société civile sont appelés à jouer leur rôle pour contrecarrer la propagation des discours haineux.
A lire aussi : Nord-Kivu : interdiction d’importer et d’exporter les marchandises via Bunagana
Joséphine Mungubi