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POLITIQUE

PARCEM : La cohésion sociale, un impératif pour une nation solide

PARCEM dans la cohesion sociale au Burundi
Le PARCEM a lancé un plaidoyer sur la cohésion nationale, considéré comme source de stabilité politique, de prospérité et de décollage économique. Pour le PARCEM, le Burundi doit atteindre certaines dimensions de la cohésion sociale pour atteindre un développement durable.

 La cohésion nationale est la capacité d’une société à assurer le bien-être de tous ses membres, en réduisant les disparités et en évitant la marginalisation.

Faustin Ndikumana, président de l’Organisation Parole et Action pour le Réveil des Consciences et Évolution des Mentalités (PARCEM), explique qu’une analyse y a été portée par cette organisation. Le constat est que depuis l’indépendance en 1962, le Burundi n’a jamais passé 10 ans sans qu’il y ait apparition de crise politique ou autres perturbations.  

 Quelle est la lecture politique du PARCEM ?

Depuis 1962-1966, le Burundi a connu des problèmes tels que le procès de l’assassinat de prince Louis Rwagasore, l’assassinat du Premier ministre Pierre Ngendandumwe en juin 1965. De 1966-1976, on aura entre autres les affaires de Ntunga umburanye, les massacres de 1972 et 1973 et la mort du roi Ntare V en avril 1972.

De 1976-1987, sous feu président Jean Baptiste Bagaza, l’église catholique a été perturbé et certaines autorités religieuses ont fui le pays. De 1987-1993, on aura les massacres de Ntega Marangara; l’attaque des rebelles dans la capitale Bujumbura, la signature de la charte de l’unité nationale en février 1991 et l’avènement du multipartisme et l’assassinat du président Melchior Ndadaye en octobre 1993 avec toutes ses conséquences.

 De 1993-1996, on peut noter le deuxième coup d’État en juillet 1996 avec le président Pierre Buyoya. La même année, le Burundi subit l’embargo imposé par le conseil de sécurité des Nations unies.

A lire : Burundi: “il est possible de développer le pays, en exploitant les potentialités des jeunes.”

 De 1996-2005, on a eu la signature de l’accord d’Arusha en Tanzanie au mois d’août 2000 et un nouveau parti, le CNDD-FDD a accédé au pouvoir en 2005. De 2005-2015, on notera qu’en 2007, le même parti qui est toujours au pouvoir rencontre une crise en interne. On aura les élections de 2010 avec certains partis politiques qui boycottent le processus électoral. Certains opposants décideront par la suite de fuir le pays et ceux qui sont restés vont créer l’ADC Ikibiri. En 2015, la crise du troisième mandat va secouer le pays avec les manifestations qui ont suivi et la tentative de coup d’État.

M.Faustin estime qu’il est temps que les décideurs du Burundi nous fassent oublier ces tragédies et nous orientent vers une trajectoire nouvelle qui serait salvatrice. Il ajoute que : “pour construire une nation prospère, il nous faut une cohésion nationale, solide et cela ça se passe à trois niveaux”.

Les dimensions de la cohésion nationale

Pour le premier niveau qui est la fondation est constituée par les acquis et les atouts. Dans ces acquis et atouts, on trouve la charte de l’unité nationale, l’accord d’Arusha, les idéologies des héros nationaux (Prince Louis Rwagasore et Ndadaye Melchior) sans oublier l’introduction du concept Ubushingantahe. Les piliers de cette cohésion sont la bonne gouvernance, l’administration professionnelle (égalité homme et femme dans les administrations), la construction de la justice ainsi que l’action civique dynamique. Le dernier niveau est la vision du développement.

Pour Faustin Ndikumana, le Burundi devrait prendre comme modèle des pays comme Singapour ou l’île Maurice qui ont eu l’indépendance presque la même année, qui ont réussi avec ce modèle de la cohésion jusqu’à développer l’ensemble du pays.

A lire aussi : Burkina: Une commission va établir une charte et un agenda de transition

Blandon Uwamahoro

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