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Burundi: “il est possible de développer le pays, en exploitant les potentialités des jeunes.”

Devant le président de la République, Evariste Ndayishimiye, les jeunes entrepreneurs ont exposé les défis auxquels ils font face et ont donné des propositions pour y remédier. Favoriser les investissements des jeunes, surtout en matière fiscale, un accès facile à l’internet sont entre autres les demandes des jeunes entrepreneurs.

Le ministère du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme, en collaboration avec le Programme d’Automatisation Économique et de l’Emploi des Jeunes (PAEEJ), avait convoqué la deuxième édition du  forum Youth impulse sous le thème « Jeune entrepreneur à succès, locomotive d’un développement endogène au Burundi » . Dans ce forum, les jeunes ont exposé leurs préoccupations et proposé des solutions probables devant le président Ndayishimiye, qui participait au forum.

Presque tous les jeunes qui ont pris parole dans ces assises ont soulevé des défis en rapport avec le manque de marché d’écoulement, sauf la société YAIN (Youth Agribusiness Incubator), qui accuse un manque de miel à vendre. Ces jeunes déplorent également un problème d’approvisionnement en emballages qui, le plus souvent, sont importés et non biodégradables. Les jeunes entreprises digèrent mal la concurrence extérieure et surtout le manque d’intérêt des burundais envers les produits locaux.

Le marché burundais fait face à des potentielles concurrences

Très bientôt, avec le projet de construction du chemin de fer Uvinza- Gitega-Bujumbura- Uvira-Kindu, le Burundi va être confronté à une concurrence farouche. Roland Rugero, directeur du magazine Jimbere lance un cri d’alarme. “Les entreprises burundaises doivent se préparer à une concurrence impitoyable”, dit-il.

En conséquence, Roland Rugero demande à tous les Burundais, surtout les jeunes entrepreneurs à apprendre des langues internationales et régionales, afin de faciliter le négoce et le flux d’informations commerciales. En outre, il demande au gouvernement de déterminer la langue commerciale du Burundi.

Parmi les demandes, l’exonération fiscale

Les entreprises pouvant avoir une exonération fiscale sont celles ayant un chiffre d’affaires d’au minimum 100 millions de Francs burundais. Pourtant, peu de jeunes entrepreneurs ont ce montant et par conséquent, ne sont pas éligible à cet avantage. Irvine Floreale Murame, directrice d’ Infinity group, demande au gouvernement de revoir à la baisse ce seuil et de le fixer à 20 millions par exemple.

Irvine Floreale Murame propose plusieurs recommandations. Elle demande aux organisateurs du forum, d’initier des foires régulières pour les jeunes entrepreneurs, afin de pallier les défis liés à la méconnaissance des produits des jeunes. Elle suggère la création, dans toutes les provinces, des centres de créativité et d’innovation “Co-working spaces”, pour un échange permanent  d’expérience. Murame propose aussi l’allègement des procédures administratives, par la création du guichet pour tous les organismes régulant le commerce comme la BBN, l’ADB, le ministère du commerce,…

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“Nous vivons une époque formidable, l’ère du digital”

Selon Muhiro Hidoine, directeur de la société I-hela credit union, le Burundi peut se développer en exportant des cerveaux, s’il y a des  facilités d’accès à l’internet. Il conseille aux jeunes de suivre des entrepreneurs à succès comme Bill Gate, Donald Trump,… grâce à l’internet, qu’il demande au président de la République de promouvoir l’accès. 

Ces jeunes ont aussi demandé au président de la République, de suivre de près les sociétés de télécoms, qui, selon ces jeunes, donnent une connexion internet très lente, malgré sa cherté.

Le président incite les jeunes à passer  aux exportations

Le président Ndayishimiye demande à ces jeunes de s’associer, en formant des groupements de personnes produisant les mêmes produits,  afin d’avoir des quantités pouvant être exportées. Il ordonne en outre que tout personne ayant l’idée d’entreprise, bénéficie, de la part du gouvernement, du terrain pour l’implantation de son usine.

Néanmoins, pour accéder à un marché international, il faut une institution de normalisation qui est reconnue sur le niveau international. Le Bureau Burundais de Normalisation et de Contrôle de Qualité (BBN) n’est que local, déplore Floreale Murame. Elle demande la mise à niveau du BBN pour qu’il soit sur les normes internationales. 

Le président Evariste Ndayishimiye croit fermement qu’il est possible de développer le pays, en exploitant les potentialités des jeunes. A travers tout le pays, il rencontre des jeunes dans des séances de sensibilisation, afin de les inciter à travailler et à s’auto créer des emplois.

A lire aussi : Forum des jeunes entrepreneurs: Le Président Evariste Ndayishimiye plaide pour la promotion des métiers du secteur privé qui sont porteurs de croissance.

Eric Niyoyitungira

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