A Uvira et Fizi, plusieurs personnalités et acteurs locaux se sont joints à ces ressortissants tanzaniens pour pleurer celui qu’ils qualifient de « modèle de la bonne gouvernance et de patriotisme ».
Des journées de deuil ont été organisées à l’hôtel Suzana ainsi que devant l’esplanade de l’ONG locale « Mission des jacobins sages (MIJAS) » à Uvira.
Ces acteurs locaux signalent qu’en dehors de la langue swahili et de la frontière lacustre que le sud du Sud-Kivu partage avec la Tanzanie, des communautés Bembe et Maniema se retrouvent dans les deux pays.
« Lors du confinement, il (Magufuli) a jugé bon de ne pas fermer les frontières tanzaniennes. Et pour nous qui sommes ici à Uvira et à Fizi, les routes étaient impraticables vu les catastrophes naturelles, on ne s’approvisionnait que par la Tanzanie. Même la tomate venait de la Tanzanie. Et donc pour nous sa politique a été un bon exemple. Il se donnait toujours le courage de rendre compte à sa population pour chaque travail exécuté, il donnait l’idée de l’avancement des travaux, et même le coût de travaux exécutés », a déclaré le chef des programmes de la MIJAS, Clovis Kamoni.
Selon lui, beaucoup de Congolais étaient surpris d’apprendre le détournement des millions de dollars américains des travaux de 100 jours, quand le procès a débuté. Alors que l’évolution des travaux devrait être communiquée à la population.
« Imaginez-vous à Uvira nous avons une route nationale numéro 5, mais qui est délabré. Est-ce qu’il faut qu’il y ait chaque jour des manifestations publiques, est-ce qu’il faut que les sociétés civiles et les mouvements citoyens décrètent de désobéissance fiscale pour qu’il y ait la construction ou le début même de travaux de construction de cette route ? Nous demanderions que nos autorités au niveau national descendent dans les fins fonds, dans le Congo profond », a déclaré Clovis Kamoni.