Avec ses deux barrages hydro-électriques Inga I et II, inaugurés en 1971 et 1982, la desserte en énergie électrique en RDC ne touche qu’à peine 15% de la population, selon les statistiques du ministère du Plan qui datent de 2018.
Pour « transformer l’immense capacité hydroélectrique du pays en un moteur de développement socio-économique pour le peuple congolais d’abord, la sous-région et l’Afrique », la présidence de la République organise à partir du 20 août 2019 un forum sur l’énergie électrique à Matadi, capitale provinciale du Kongo-Central.
La faible production suivie d’une faible distribution de l’énergie électrique n’a pas contribué au développement du pays.
L’industrie congolaise a dû recourir à un moment à l’importation de l’électricité des pays voisins pour alimenter les usines de traitement des minerais dans les provinces qui constituaient autrefois le Katanga. Il existe pourtant depuis près de 30 ans à côté d’Inga I et II, le projet ambitieux d’Inga III, qui pourrait produire 11 000 mégawatts, suffisants pour éclairer la RDC et une bonne partie de l’Afrique.
Les participants au forum de Matadi vont réfléchir sur l’état des lieux, la gestion et l’impact de l’énergie sur l’industrie et le développement rural, ainsi que la stratégie de financement du développement du secteur de l’énergie.
Ils vont aussi s’intéresser à la prospective du secteur de l’électricité, la solution à la faiblesse du taux de desserte nationale en électricité, au déficit énergétique de la grande industrie extractive, aux prospectives du secteur de l’électricité et les réformes du secteur de l’électricité, annoncent les organisateurs.
Le président congolais Félix Tshisekedi est annoncé à ces assises.