D’après le Bureau de coordination des Affaires Humanitaires(OCHA), 269 milles enfants de moins de cinq ans souffrent de la malnutrition (mai 2022). Les conséquences de ce déséquilibre nutritionnel sont visibles à travers une croissance ralentie chez l’enfant. Pour faire face à ce besoin, cette Organisation humanitaire alloue un montant de 182 millions USD pour assister ces enfants et l’ensemble des personnes en besoin d’aide humanitaire.
Parmi les conséquences, l’OMS explique que la maladie de Kwashiorkor tue des personnes en général y compris les enfants de moins de cinq ans à une échelle de 80% s’il n’est pas traité. Et même si il est traité, l’agence onusienne précise que 10 à 25% des gens meurent chaque année au cours de la réhydratation.
Comme le rapport de situation d’aide en besoin humanitaire de 2022 le montre, OCHA Burundi signale au moins 1,8 millions burundais de toute catégorie(enfants, jeunes, adultes) en manque d’assistance en nutriment. Soit 86% de ces personnes sont des enfants et des femmes. Ces chiffres démontrent que 269 mille enfants de moins de cinq ans sont dans une situation de malnutrition.
Selon l’OMS, la malnutrition se définit par les carences, les excès ou les déséquilibres dans l’apport énergétique et/ou nutritionnel d’une personne. C’est un état nutritionnel qui est la conséquence d’une alimentation mal équilibrée en quantité et/ou en qualité.
Pour une bonne croissance, l’enfant a besoin de protéines, lipides et glucides, mais aussi des vitamines, minéraux, et oligo-éléments. Les vitamines indispensables à la croissance sont les vitamines A, D, E, K pour éviter le rachitisme(malnutrition chronique), le Kwashiorkor et autres maladies. Les enfants ayant l’âge entre deux et dix ans, les besoins énergétiques journaliers d’un enfant actif augmentent progressivement de 1 000 calories à 2 200 calories, en fonction de son âge, son poids.
Les causes de la malnutrition infantile d’après un nutritionniste
M.François Nitereka, nutritionniste, explique que les causes de la malnutrition infantile sont de trois types; directes ou immédiates, sous-jacentes et fondamentales. L’enfant de moins de cinq ans est beaucoup plus touché par la cause directe même si les autres causes sont aussi dangereuses pour l’enfant.
Le déséquilibre de la ration alimentaire et les maladies sont parmi les causes directes ou immédiates qui touchent respectivement l’enfant. Leur interaction tend à créer un cercle vicieux, cela veut dire que l’enfant malnutri résiste moins bien à la maladie, il tombe malade et de ce fait la malnutrition la tue.
Les causes sous-jacentes n’épargnent pas l’enfant surtout parce qu’il est lié directement avec les causes directes. Certains de ces points expliquant sont la famine, le manque d’accès à l’eau potable ou l’inaccessibilité aux services de santé, l’inadéquation des soins apportés aux mères et aux enfants ainsi que la dicrimination à l’égard des femmes et des jeunes filles.
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Une autre cause de la malnutrition infantile est la cause fondamentale. Celle-ci est caractérisée par les séquelles liés à la guerre, à la politique en général. M. François donne l’exemple de 2015 où le pays avait subi une déstabilisation politique et puis les personnes ont fui dans d’autres pays voisins comme le Rwanda et la Tanzanie et d’autres pays. Avec cette perturbation, les conséquences(famine etc) vont se manifester ultérieurement après 5 ans et plus.
Des conséquences sont visibles pour la malnutrition infantile
Les conséquences du déséquilibre nutritionnel chez l’enfant de moins de cinq ans sont exactement liés à la croissance ralentie par les maladies comme le rachitisme, le Kwashiorkor et le marasme. Le rachitisme est visible dès le bas âge de l’enfant où celui-ci grandit difficilement, il reste avec une petite taille moins d’un mètre.
Pour le Kwashiorkor, le poids devient variable suivant la gravité de la maladie, la peau est décoloré épidermiquement, les cheveux se décolorent avec dénudation temporaire, il n’a pas d’appétit en mangeant(anorexie). Le comportement est apathique, il ne joue pas. Les signes digestifs sont vus comme la diarrhée chronique. Et concernant l’évolution de la maladie, lorsqu’il n’est pas traité, il tue à 80% des personnes(enfants, jeunes, adultes) et s’il est traité, l’OMS dit que 10 à 25% meurent au cours de la réhydratation.
Pour le marasme, le poids de la personne fond graisseusement et musculairement avec un décalage de 60% du poids normal. La peau devient amincie et les cheveux sont fins et secs. Il conserve l’appétit en mangeant. Le comportement, il est actif, anxieux et pleure facilement. Les signes digestifs sont souvent les vomissements de ce qu’ils viennent d’avarée et aussi il a des petites selles liquides et verdâtres. Et son évolution peut entraîner la mort mais s’il est traité, il est totalement réversible.
Pour faire face à ce problème liés à la malnutrition infantile, l’OCHA Burundi a préservé 182 millions de dollars américains pour cette année 2022 pour venir en aide à ces enfants et aussi pour l’ensemble des personnes plus vulnérables, a martelé Mme Noroarisoa, cheffe d’OCHA Burundi.
Blandon Uwamahoro