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POLITIQUE

Angola: l’ancien président José Eduardo dos Santos, le « parrain », est mort

BERLIN - FEBRUARY 27: Angolan President Jose Eduardo dos Santos walks through the city center on February 27, 2009 in Berlin, Germany. Dos Santos is on a two-day official visit to Germany. (Photo by Sean Gallup/Getty Images)
L'ancien président angolais, José Eduardo dos Santos, est mort ce vendredi 8 juillet 2022 en Espagne, à l'âge de 79 ans. « Le parrain », comme on le surnommait, a marqué l'Histoire de l'Angola depuis plusieurs décennies.

« Il veut l'honneur, mais ne rend pas l'honneur ». Dans son dernier message public, sur son compte Instagram, sous une photographie où il se montre tête baissée, les lèvres serrées, l’air déçu et songeur, l'ex-président angolais José Eduardo dos Santos a ces quelques mots énigmatiques. Sans autre commentaire. Et surtout José Eduardo dos Santos laisse un faux doute planer sur ce « il » qui veut « l'honneur, mais ne rend pas l'honneur ». Ce « il », c’est bien sûr João Lourenço qui, depuis 2017, s’est lancé tambour battant dans une lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent. João Lourenço, comme une boule lancée dans un jeu de quilles qui s’appelle le clan dos Santos.

Dans la famille dos Santos, la plus fortunée des femmes africaines, corrompue et corruptrice à l’œuvre dans les secteurs pétrolier et diamantifère, la fille : Isabel, surnommée par les Angolais « la Princesse ». Le fils : José Filomeno, BCBG, qui porte bien un sourire affable, est aux manettes du fonds souverain.

À lire aussi : l’ancien président José Eduardo dos Santos est mort en Espagne

Les « Luanda Leaks »

Une fuite de très nombreux documents confidentiels analysés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) dont RFI fait partie, a permis fin janvier 2020 une plongée dans la gestion des affaires d’Isabel dos Santos et Sindika Dokolo, son époux. « Au total, il s’agit de plus de 715000 fichiers, pour la plupart confidentiels. Ils détaillent le fonctionnement interne de plus de 400 entreprises et filiales, établies pour les plus anciennes depuis 1992 et disséminées dans 41 pays, dans lesquels le couple détient des parts. Ce sont des échanges de courriels, avec toutes sortes de pièces attachées,contrats, procès-verbaux de réunions de conseils d’administration, organigrammes, rapports de gestion, conventions de prêts ou même des documents personnels, issus de boîtes email d’employés de Fidequity, une de leurs sociétés de gestion basée au Portugal et de plusieurs autres compagnies ou prestataires de services[...] Les "Luanda Leaks" permettent d’éclairer le rôle de ces petites mains, gestionnaires, avocats, notaires, banquiers, comptables et autres cabinets d’audit qui, au fil des ans, ont posé très peu de questions sur cette mainmise de la famille dos Santos sur l...   

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