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Burundi: la covid-19 a fragilisé le journalisme

L’utilisation des matériels collectifs de reportage, le manque d’accès à l’information, la désinformation, la rétention de l’information, sont les grands défis auxquels ont fait face les professionnels des médias pendant la période de la pandémie de la covid 19 .

Du lundi 29 au mercredi 31 août 2022, le Burundi a accueilli la  12ème conférence de l’East ACA (EACA). Les participants à la conférence se rappellent que les journalistes jouent un rôle de médiateurs entre le gouvernement et la société, même pendant les périodes les plus difficiles, comme celles du Covid-19. Mais, ils déplorent qu’au Burundi, ce rôle des médias a été fragilisé par divers défis.

Jean Claude Bitsure, professeur d’université dans la faculté de communication  a indiqué: « Nous nous sommes rendu compte qu’il y a rétention de l’information de la part de l’autorité publique. La rétention de l’information a entraîné des conséquences .Les gens ont consommé des fausses informations et des rumeurs».

Il affirme que la circulation des fausses informations  au sein de la société a entraîné un grand problème. Avec l’arrivée de la pandémie de la covid,  les journalistes n’ont pas droit de s’exprimer sur ladite maladie. «Certains médias ont choisi de ne pas chercher l’information sur la covid par crainte de risque d’être sanctionné par le gouvernement parce que les premiers jours les autorités du pays  rejetaient qu’il y a des gens  atteints par le covid-19.»

Il parle également d’autres défis  auxquels les médias burundais font face. Certains médias ont perdu les moyens et d’autres n’ont pas été assistés. Certains médias ne sont pas parvenus sur terrain pour la collecte de l’information ce qui est un grand handicap.

Martela, il dit que  certaines entreprises ont fermé leurs portes suite à la pandémie de la covid 19.D’autres n’ont pas les moyens d’ acheter des espaces publicitaires. Certains médias n’ont pas pu  recouvrer les dettes auprès des annonces qui n’étaient pas encore payées par les entreprises, ce qui a entraîné la diminution des employés dans certains médias et d’autres  médias ont passé plus d’une période comprise  entre deux ou trois mois sans payer leurs employés.

Lire : EACA dans la lutte contre la désinformation aux sujets liés à la COVID-19

Alain Majesté Barenga, journaliste d’Akeza Net a indiqué que la liberté d’informer le public  a été déconstruite pendant la période de Covid-19. M. Barenga fait savoir que même le ministre de la santé publique a divisé les journalistes. “Un jour, à l’aéroport de Bujumbura, le ministre a dit qu’il a besoin des médias à savoir  la radio nationale, REMA FM et MASHARIKI TV et que les autres médias ne sont pas nécessaires pour la couverture”, témoigne ce journaliste.

Rappelons que cette conférence de l’association des communicateurs des pays de la communauté de l’Afrique de l’Est s’est déroulée  dans les enceintes de l’université Lumière de Bujumbura. Elle avait comme conférence thème, média et communication: opportunités et leçons  apprises et  les défis pour l’innovation de la technologie pendant la période la pandémie de la covid 19. 

Pacifique Gahama

    

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