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EACA dans la lutte contre la désinformation aux sujets liés à la COVID-19

L’Université Lumière de Bujumbura abrite depuis ce lundi 29 août, la 12e conférence de l’Association de la Communication de la Communauté de l’Afrique de l’Est  (EACA). Une conférence qui se clôture ce mercredi 31 août, a comme thème « média et communication : opportunités et leçons apprises et les défis pour l’innovation de la technologie pendant la période la pandémie de la Covid-19″.

Pour la 2e fois, l’ULBu accueille  du 29 au 31août la conférence de l’EACA. Pour cette année 2022 marquant la 12e conférence, le thème choisi est « média et communication : opportunités et leçons apprises et les défis pour l’innovation de la technologie pendant la période la pandémie de la Covid-19 ».

« Aujourd’hui nous sommes honoré que le Burundi soit le pays hôte, spécialement l’Université Lumière de Bujumbura avec les partenaires, le ministère en charge de la technologie de l’information et les autres partenaires comme OMS, FUNUAP, UNICEF, le conseil inter université et les médias », a précisé Yves  Ndayikunda, recteur de l’Université Lumière de Bujumbura, tout en mentionnant que cette conférence régional est organisée d’une manière tournante dans les pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est.

Pour M. Ndayikunda, les attentes sont que durant ces trois jours d’échange, les journalistes, les chercheurs, les régulateurs qui sont le ministère et autres parties prenantes puissent échanger sur la manière dont la communication surtout ceux qui utilisent la technologie de l’information se comportent durant ces moment de Covid-19.

Lors du mot d’ouverture, Léocadie Ndacayisaba, ministre ayant la communication et les médias dans ses attributions, a indiqué que c’était un grand honneur pour le Burundi d’abriter la 12e conférence de l’EACA. Un événement qui arrive selon elle,  au moment où le Burundi assure depuis le 22 juillet 2022 la présidence de la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est.   

La Covid-19, un symbole de la crise mondiale                                 

« La Covid-19 n’est pas du tout terminée. Nous devons rester vigilant comme le gouvernement du Burundi a incité le respect des mesures barrières », dixit Yves  Ndayikunda. Pour le recteur de l’ULBu, les journalistes ont un rôle à jouer dans la mobilisation des gens pour bien se comporter. Et d’ajouter, la Covid-19 symbolise la crise mondiale, que ce soit au niveau climatique ou sanitaire,  il peut surgir. Raison pour laquelle, on a trouvé la Covid-19 comme un cas d’étude.

Richmond Tiemoko, le coordinateur résident par intérim du système des NU au Burundi, a indiqué que le monde a été marqué par la pandémie de la Covid-19, et dans son contexte, la question de communication et désinformation a été centrale. La pollution de l’information est un problème pour lequel il n’existe pas de solution simple, et des impacts se manifestent.

La pollution de l’information est un puissant catalyseur des méfiances et des divisions, et ça part des contrats sociaux parfois avec des effets explosifs. Le secrétaire général des Nations Unies a identifié la désinformation à grande échelle et la remise en cause  des faits scientifiquement établis comme un risque existentiel pour l’humanité. 

La communication à travers les médias et les technologies de l’information a joué un grand rôle pour faire face à la pandémie de la Covid-19, et des leçons ont été tirées afin de relever les défis. L’objectif de cette conférence est de créer une plateforme  permettant aux universités, aux étudiants, des professionnels des médias de réfléchir ensemble et partager les expériences dans la gestion de la Covid-19, les défis et les leçons apprises afin de se préparer pour faire face à d’éventuelles pandémies.

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Des applications digitales ont été mise en place

La plateforme qui sera créé sera un outil important pour lutter ensemble contre ces pandémies. Si la pandémie de la Covid-19 a bouleversé  les économies, le Burundi n’a pas été épargné, mais par rapport à d’autres États, il y a à se féliciter car l’impact n’a pas été très lourd et nous devons cela au travail accompli par la communication, les médias et les technologies de l’information. Je vous dirais que le gouvernement du Burundi à travers le ministère de la communication, des technologies de l’information et des médias en collaboration avec les médias tant publics que privés et les partenaires  au développement, ont mis en place des synergies  qui ont permis de minimiser l’impact de la Covid-19.

Les médias ont collaboré avec les autorités du pays dans la diffusion des messages de sensibilisation de la population sur la gravité de la pandémie, et les mesures à prendre. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont joué un rôle important. Au Burundi, soixante pourcent (60%) de la population dispose d’un téléphone mobile. A travers ces appareils, des messages de sensibilisation à la lutte contre la pandémie ont été diffusés.

Les applications digitales ont été créées une facilité de la communication en cette période de Covid-19 car les personnes   souhaitant se rendre à l’étranger ou qui entrer au pays recevaient les résultats des tests Covid-19 grâce à ces applications développées.

Le ministère reste bien disposé à collaborer avec l’Université Lumière de Bujumbura ainsi que les autres universités dispensant  les cours de journalisme et de communication, et d’autres partenaires au développement pour la promotion du secteur  des médias et de technologie de l’information.

D’après la ministre, les professionnels des médias Burundais, du secteur de l’innovation de technologie et des médias en ligne doivent profiter de cette conférence et des ateliers  parallèles qui seront organisés pour en faire une plateforme de dialogue intergénérationnelle. Certains médias en ligne ont diffusé de fausses informations.

Mme Ndacayisaba a rappelé aux représentants des médias, ceux du Burundi comme ceux des autres pays de l’EAC qui participent à cette conférence, de tirer profit des assises afin que les médias puissent jouer clairement leur rôle d’informer, former et éduquer.

Cette conférence a débuté ce lundi 29 août 2022 dans les enceintes de l’Université Lumière de Bujumbura sise à Kajaga en mairie de Bujumbura.

A lire aussi : Covid-19 : les défis de la communication de crise (mars 2020 – Mars 2021)

Pacifique Gahama           

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