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Burundi: des femmes en apiculture, métier traditionnellement masculin

Les femmes en sont aussi capables en province Ruyigi. Aux côtés des hommes, elles vaquent à des métiers jadis vus comme masculins. L’apiculture est l’un de ces métiers que les femmes et les hommes, regroupés dans la coopérative Young people cooperated (YPC) font. Grâce à ce métier, ils voient le développement accéléré.

La coopérative YPC, regroupe 157 apiculteurs. De ces membres, 83 sont des femmes et 74 sont des hommes. Les femmes représentent 52,8% des membres. La coopérative est dirigée par une jeune fille, Evelyne Nduwimana. L’activité principale de YPC est l’élevage d’abeilles, la transformation et la commercialisation du miel, indique la présidente de la coopérative.

Chaque membre, homme ou femme, devrait présenter sa propre ruche traditionnelle, dit E. Nduwimana, relatant la genèse de cette coopérative. Actuellement, YPC comptabilise 58 ruches remplies d’abeilles, pouvant produire plus de 150 kg de miel par an. Pourtant, la moitié des ruches sont des ruches traditionnelles, moins productives selon ces éleveurs.

Ils veulent des appuis pour se moderniser.

Ils expriment un besoin d’accroître leur nombre de ruches modernes. Cela accroîtra la production en miel, rassure la présidente de YPC. Ils demandent à quiconque intéressé par l’agri-élevage de les aider à franchir un autre pas avant. “ Nous avons des moyens financiers insuffisants. Nous ne pouvons pas nous acheter assez de ruches modernes. Elles sont chères. Celles-ci que nous avons nous ont été achetées par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement)”, indique Mme E. Nduwimana.

Ces apiculteurs avaient même demandé un crédit à la SOPRAD-Caritas Ruyigi pour s’acheter des premières ruches modernes. Cela s’ajoutaient, témoignent-ils, sur une contribution personnelle de 5 000 BIF par membre, pour la modernisation de leur métier. Si leur business prospère, ils aimeraient aussi faire de l’élevage du petit et gros bétail, pour fumer leurs champs agricoles.
De l’apiculture au silc.

Lire : Burundi: Le secteur de l’agriculture doit être professionnalisé

Les membres de YPC ne se partagent pas l’argent qu’ils gagnent de la vente du miel. Ils placent cet argent dans le fond capital du silc, qui regroupe les membres de la coopérative. Comme ça, “tout membre peut demander un prêt, pour exécuter ses propres projets de développement et rembourser la somme empruntée avec un petit bénéfice”, signale la présidente de la coopérative.

Signalons que traditionnellement, les femmes n’étaient pas autorisées à faire de l’apiculture. Même dans YPC, les femmes qui sont dans leurs périodes menstruelles, ne sont pas autorisées à approcher les ruches.

Eric Niyoyitungira.

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