Depuis le début du mois de janvier 2023, une nette diminution des prix de l’huile du coton s’observe dans les différents marchés et magasins de la capitale économique Bujumbura. Les vendeurs et les agriculteurs expliquent cette baisse par l’augmentation de la récolte.
Jeudi 19 janvier 2023, Il est 14 heures. Nous sommes sur la route menant vers Kinama dans les lieux où se trouvent les magasins qui commercialisent l’huile de coton importée et l’huile de coton produite par l’entreprise locale. Une nette baisse des prix de l’huile de coton est observée. Un seau de 10 litres de l’huile de coton produit par l’entreprise Savonor s’obtient à 69 500 BIF au prix du grossiste. Cette même quantité d’huile de coton coûtait 78 000 BIF au mois de décembre dernier. Un bidon de 5 litres d’huile de coton importé d’Ouganda se vend à 43 000 BIF contre 56 000 BIF du novembre 2022.
Un consommateur croisé sur le lieu salue cette baisse du prix, pour lui, cette baisse à diminuer une petite somme d’argent consommé par jours. Avec 2 000 BIF, il prépare des aliments pour nourrir une famille de six enfants à base d’huile de coton pendant une journée. Il explique que le grand problème se trouve au niveau des autres denrées alimentaires. Il précise que depuis le mois de novembre de l’année dernière, un billet de 10 000 BIF ne peut pas satisfaire à nourrir la famille. Il demande au gouvernement de prendre des mesures nécessaires qui arrêtent l’inflation qui s’accélère de façon plus rapide. Il propose au pouvoir en place de faire l’exonération des denrées alimentaires en provenance de l’étranger.
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Une baisse qui permet de revoir à la hausse la quantité offerte au client
Jean Bizimana propriétaire du restaurant à Kinama, commune Ntahangwa de la capitale économique Bujumbura, pour lui, c’est un ouf de soulagement avec la baisse des prix de l’huile de coton. Il permet d’augmenter la quantité des aliments offerts aux clients. Il souligne que depuis la baisse des prix, son revenu a sensiblement augmenté. Le chiffre d’affaires est augmenté d’une somme d’argent comprise entre 20 000 jusqu’à 25 000 BIF.
Un cultivateur de palmiers explique que les palmiers ont un cycle de production. Donc, la production augmente pendant le début de la saison de pluie jusqu’au mois de janvier. Puis elle reprend au mois d’avril et de mai. Elle baisse pour les mois de juin, juillet et août.
Au moment où le prix de l’huile de coton baisse, le prix des autres denrées alimentaires ne cessent pas d’augmenter.
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Gahama Pacifique