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Bujumbura: le commerce ambulant, une affaire de survie

Surtout dans le centre-ville de Bujumbura, des femmes et des jeunes sillonnent les rues, avec leurs marchandises. Ils vendent des légumes, des fruits, des arachides, des habits, des chaussures, …La police peigne la girafe en traquant ces commerçants. D’après l’expert économiste, Faustin Ndikumana, c’est un signe d’une pauvreté extrême du pays.

Ce commerce doit nécessairement être banni. L’économiste dit que dans un pays moderne, les commerçants doivent être enregistrés. L’administration municipale doit leur trouver une place dans un marché. “Le commerce ambulatoire n’est pas un métier”, souligne-t-il.

“La prolifération du commerce ambulant montre que la survie est devenue difficile à Bujumbura. Les gens se lancent dans n’importe quoi qui pourrait contribuer pour leur survie. C’est un des indicateurs d’une situation problématique du pays”, explique Ndikumana.

L’administrateur de la commune urbaine de Mukaza, Renovat Sindayihebura, dit que quiconque veut faire du commerce doit obligatoirement chercher un stand dans les marchés. “Nous avons besoin d’une ville propre, sans insalubrité et sécurisée”, souligne-t-il.

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Un “business” qui tue le Business

Les commerçants ambulants ne payent ni les stands ni le loyer. Ils donnent leurs marchandises à bas prix. Les acheteurs ne viennent pas acheter dans les marchés, dit Thierry Bizimana, un commerçant dans le marché de Jabe, zone Bwiza. “Nous étalons nos marchandises dans les marchés, mais les commerçants ambulants vont de porte à porte avec leurs marchandises. Il arrive que je manque même des frais de loyer de mon stand”, martèle-t-il.

D’un côté, Eric Nduwimana, commerçant ambulant rencontré à la 3e avenue de la zone Bwiza dit que la police ne leur permet pas de mener librement leur travail. Il dit que c’est pour lui, un moyen de se procurer de l’argent à manger.

“Avec 10000 Fbu, j’achète une chaussure. Après la revente, je peux gagner 1000 d’une assiette de midi. Il n’y a pas d’emplois. Je n’ai pas de capital pour avoir un stand dans le marché. Après mes études secondaires, je ne devrais pas rester les mains croisées dans la campagne”, s’exprime Nduwimana.

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L’administrateur souligne que la police va opérer un traçage des commerçants ambulants. Les marchandises de ceux qui seront appréhendés vont être saisies et stockées. Sindayihebura dit que la mairie va distribuer ces marchandises  aux plus nécessiteux et aux orphelinats.

Eric Niyoyitungira.

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