Au Burundi, les sociétés d’affaires fonctionnant en vente pyramidale ou en marketing de réseau ne cessent de croître. Après la fermeture d’une de ces sociétés par le ministère de la sécurité publique, Salvator, une victime, nous glisse les bonnes questions à se poser avant de dire « oui » à ce business.
« Je devais juste donner 400 000 Fbu pour intégrer un réseau, vendre des produits, et intégrer d’autres personnes pour devenir riche et empocher des millions ». Lui, c’est Salvator, 31 ans, chômeur à Gitega. C’est lors d’une descente à Bujumbura qu’un ami lui a fait miroiter une affaire qui rapporte gros. Au début, il a hésité en pensant à une magouille, mais avait une super confiance en son ami, qui lui a proposé d’assister à une réunion. Il y est allé. « Le discours était très bien rodé, on présentait le business de façon super alléchante, en disant qu’en six mois max, nous récupérerons des millions une fois que nous serons capitaine de la chaîne » , explique Salvator.
Le tout était noyé sous des slogans très « business », voire « start-up ». Les communications étaient axées sur le fait de se faire de l’argent en dormant ventre en l’air, saisir le train de la prospérité en marc...