La bactériose vasculaire est beaucoup répandue dans les zones de savane et celles de forêts. L’adaptation des bactéries pathogènes à des conditions climatiques constituerait un danger incessant pour la culture. Des tâches angulaires sur le limbe et les brûlures foliaires qui produisent des toxines.
La plus faible incidence de la bactériose vasculaire en zone de foret pourrait s’expliquer par l’absence de l’alternance des cultures. En saison sèche qu’en saison de pluies. Ce qui favorise le développement de l’épidémie et aussi par les faibles variations de températures le jour et la nuit. Indique l’épidémiologue Lozano dans un ouvrage intitulé « La bactériose vasculaire du manioc synthèse et perspectives. »
La production africaine du manioc est de 38% sur une étendue de 53% dans le monde. II a subi une baisse de production de 7% à cause de la sécheresse.
Ainsi en 1983, ces contraintes ont causé une perte de rendement de 30% au Mozambique, de 25% en Centrafrique et 15% en RDC. Ces baisses de production ont entrainé une diminution importante des quantités commerciales ainsi qu’une forte hausse des prix à la vente. D’après Daniel J.Furman dans son ouvrage « la bactériose vasculaire du manioc synthèse et perspectives. »
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La bactériose vasculaire en saison de pluies
En saison de pluies la bactériose se caractérise par une grande diversité de symptômes. Des tâches angulaires sur le limbe, les brûlures foliaires avec production d’une toxine, le flétrissement des feuilles sont visible. Aussi des lésions sur les tiges avec production d’exsudat, défoliation des rameaux et le dessèchement des sommités.
Ces mécanismes assurent la redistribution du pathogène au sein de la canopée et sa dissémination au sein de la plantation. Cependant par temps sec et ensoleillé, la présence de bactéries dans la troposphère entourant la canopée des plantes malades a été observée dans des bactéries épiphytes.
Une phase de survie en saison sèche
Elle comprend l’absence de symptômes en cours d’évolution. La survie épiphyte de la bactérie sur la canopée avec de faibles niveaux de populations. La survie dans les tissus vasculaires des tiges et des graines. Ainsi que la conservation dans les débris secs à la surface du sol.
Au champ, l’alternance de ces deux phases correspondant à la succession saison sèche permet d’expliquer la présence continue de la bactérie. Tout au long du cycle cultural.
Ici, le manioc est la source la plus sûre et la moins chère d’hydrate de carbone en zone tropicale.
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Blandon Uwamahoro