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Flambée des prix: comment faire face à l’inflation ?

Les prix des denrées alimentaires s’envolent, au grand désarroi des consommateurs. Selon l’ISTEEBU, la hausse générale des prix s’est établie à 7,5% en février 2021. Celle des produits alimentaires a atteint 12,3% le même mois. Voici deux solutions pour réduire les effets de l’inflation. 

« C’est vraiment compliqué », se plaint  Claudine, une femme rencontrée à 5ème avenue du quartier Heha de la zone Kamenge. Cette femme qui peinait déjà à joindre les deux bouts du mois avant la hausse de prix de l’huile se retrouve dans une situation délicate. Elle a du mal à cacher sa tristesse. « Je suis venue  me procurer 1,5 l de l’huile cooki. Mais, je découvre que la somme prévue n’est pas suffisante », se désole-t-elle. 

En effet, le prix a augmenté. Igikinju (un bidon de 1,5l) s’achète à 8000 BIF le kilo alors qu’il se vendait à 6500 BIF récemment. Claudine raconte que normalement,  chaque semaine, son ménage déboursait 6500 BIF pour s’acheter un demi-litre de l’huile. « A cause de l’augmentation du prix, je suis obligée d’acheter une petite quantité à 1500 BIF par jour», ajoute-t-elle

L’augmentation inexorable des prix des produits alimentaires inquiète cette citadine. Elle explique que le budget hebdomadaire de l’huile ne couvre plus que quatre jours. Les deux jours restant, elle doit s’endetter. «Mes enfants ne peuvent pas manger des aliments sans huile». 

Les prix augmentent de 7,5%

John, un détaillant de produits alimentaires explique pourquoi le prix de l’huile a augmenté. «Nos fournisseurs ont revu à la hausse les tarifs. Je ne peux pas vendre à perte. Donc je répercute la hausse sur le prix au détail », explique-t-il. Cela veut dire que c’est le consommateur final qui est victime de l’inflation. 

Actuellement, le bidon de 20 litres de l’huile Cooki s’achète à 99 mille BIF alors qu’il se vendait à 95 milles BIF à la fin de l’année 2020.

D’après ce commerçant, les prix ont fortement augmenté depuis le début 2021. Un demi-litre de l’huile Cooki est passé de 3000 BIF à 3700 BIF. Son fournisseur a augmenté le prix. Un bidon de 20l  de Cooki s’achète 65 mille BIF alors que son prix était de 58 mille BIF au mois de janvier. Ce n’est pas tout. Les prix du sel, de la mayonnaise, du sucre, ont eux aussi pris l’ascenseur.

Deux solutions pour réduire l’inflation

Avec cette inflation, le pouvoir d’achat des ménages ne cesse de s’étioler.  Cette hausse est la conséquence de la dépression de la monnaie burundaise. Le pays dépend à plus de 80% des importations. Ce qui requiert des devises et une monnaie forte. A cause de la pénurie des devises, la monnaie locale se déprécie, ce qui se répercute sur le pouvoir d’achat des consommateurs. 

Pour atténuer les effets de la hausse des prix, l’Etat devrait mettre en place des politiques conséquentes. Il peut par exemple détaxer certains produits de premières nécessités et promouvoir les exportations.

Pour les salariés, le gouvernement devrait réinstaurer la politique des annales. En principe, ce sont les annales qui atténuent les effets induits par l’inflation. Elles sont calculées en fonction du taux d’inflation. Lorsqu’il y a l’inflation, l’augmentation du salaire du fonctionnaire devrait être automatique à la fin de l’année.

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