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SOCIETE

Comment miss Burundi a changé la vie des jeunes et des femmes

Les organisateurs de ce concours ont  récemment lancé l’édition 2020. Une occasion de jeter un regard rétrospectif sur les nombreuses réalisations de nos reines de beauté.

Elles sont belles et éminemment intelligentes. Philanthropes. Elles rivalisent en projets à faire révolutionner le cours de nos vies. Chômage, manque d’esprit entrepreneurial chez les jeunes, planning familial, autonomisation de la gent féminine… aucun mal de la société ne leur fait peur.

Il faut dire qu’elles sont bien outillées pour affronter toutes ces afflictions de notre société. Elles ont toutes moins de 60 kilos. C’est clair qu’avec une silhouette de « Barbie », on est naturellement gavée de potentialités que celles qui ont été gâtées par la nature. « Elle doit être svelte pour pouvoir supporter le poids des responsabilités que le statut de miss implique », explique un membre de l’équipe organisatrice. Pour lui, ce semblant de paradoxe n’est pas explicable facilement car  « il relève de la poésie de ce concours ».

Il en va de même pour la taille. 1 mètre 65 est la taille maximale pour être l’ambassadrice de la beauté et la culture burundaises. Un centimètre de plus serait de trop. Bien que le rapport entre la compétence et la taille n’est pas bien élucidée, mais selon les indiscrétions d’une gagnante des éditions passée, « le QI des jeunes filles de 18 à 24 ans qui ont une taille proche de celle-là est plus élevé que la moyenne et sont donc des leaders nées, prédisposées à aider, à prendre les devants de la scène! ».

De faiseuses des miracles

La grâce des reines de beauté est assortie de très belles initiatives. Battant campagnes sur les radios, télévisions et réseaux sociaux, leurs programmes alléchants font rêver plus d’un. Contrairement aux politiciens véreux que vilipendait Tiken Jah Fakoly dans un de ses morceaux, leurs engagements ne sont pas des promesses en l’air.

Grâce à leurs actions, des milliers de jeunes et des femmes ont vu leurs vies changer. Comme elles le promettaient, le taux de chômage a sensiblement baissé et les foyers burundais se portent mieux que jamais grâce aux activités génératrices de revenus que ces belles créatures ont promus.

Difficile d’oublier cette soirée du 22 juillet 2017 où, citant tous les grands penseurs du monde ainsi que des principes internationaux sur les droits  de l’homme, des jeunes filles ont illuminé l’Arena et des milliers de familles qui suivaient la cérémonie devant les petits écrans. 

Les larmes de Bernice Nikuze n’ont pas été vaines. Après trois mandats consécutifs (une miss est normalement élue pour une année), les actions parlent d’elles-mêmes. « Toutes les promesses ont été tenues. Ce n’est pas une vaste blague comme certains haters l’avancent », clame un proche de celle qui jurait promouvoir « énormément, énormément les jeunes artistes » à travers des festivals de détection des talents. Il y en a eu beaucoup !!!

Aux charmes, Citoyennes ! Formez vos bataillons contre des régimes gras. Ils rendent moches et moins intelligentes. Pire, ils vous rendent moins utiles pour votre pays.

Vive Miss Burundi !

 Kayaga est  une chronique qui scrute les faits sociétaux, politiques, économiques du Burundi sous un angle humoristique. Les articles qui sont publiés dans Kayaga n’ont d’autre visée que de pe(a)nser notre pays en passant par le second degré.

 

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