En racontant mon histoire, je sais à quoi je m’expose. Les « uraduteje isoni », « indwara z’ubusutwa » et autres mais j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis décidée à raconter mon expérience, peut-être que ça pourra aider quelqu’un.
Je m’appelle Bénigne*, j’ai 18 ans. Je suis née et je vis dans une famille que les gens aiment qualifier de « famille aisée ». Aux observateurs de l’extérieur, ma famille est vraiment belle et enviable. Mes frères et moi fréquentons de bonne écoles, nous sommes bien nourris, vivons dans une belle et grande maison et quelques fois nous avons droit à des sorties prestigieuses (genre à l’extérieur du pays). Mais personne n’imagine ce que nous vivons. Qu’est-ce que nous sommes malheureux à la maison !
J’ai perdu ma mère, très jeune et mon papa s’est remarié à une autre femme. Elle et Papa n’ont jamais fait bon ménage. Querelles et bagarres accompagnaient nos mets au quotidien. Je me suis peu à peu familiarisée avec cette instabilité familiale. Je devais vivre avec, jusqu’à ce que ça me dépasse, il y a de ça quelque temps.
Tout commence par un burn-out
Jeune fille classée parmi les plus brillantes du lycée, mon rendement scolaire chutait de jour en jour. Quand je prenais mon cahier pour réviser, j’éprouvais un sentiment bizarre. J’étais à bout de force. Je tenais mon cahier pendant des heures mais ne parvenais pas à bosser. Des pensées ‘‘bizarres’’ inondaient ma mémoire, j’essayais de les chasser mais en vain. Assise dans ma chambre, devant une table me servant de burea...