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ECONOMIE

Budget 2019/2020 : quelles sont les grandes priorités du gouvernement ?

Élections de 2020, subventions aux communes, soutien aux coopératives des jeunes, reboisement, finalisation de la construction d’un barrage, subvention des engrais, harmonisation des salaires, éducation, etc. Il en ressort que les dépenses courantes prennent largement le dessus sur l’investissement.   

393,1 milliards BIF, tel est le montant que le budget de plus de 1.500 milliards BIF attribue aux grandes priorités du gouvernement. En tête de ces dernières, l’organisation des élections de 2020 avec des moyens à 100% burundais. Le budget prévoit la poursuite des provisions avec un montant de 33,2 milliards BIF.

L’exécutif burundais attribue 570 millions BIF à chaque commune pour l’appui aux projets de développement, avec un impact global sur le budget de 67,8 milliards BIF. Ces subventions devraient être orientées principalement dans le secteur de l’agriculture pour l’achat des engrais, l’appui aux coopératives communautaires de production, de transformation et de conservation des récoltes.

Barrage à Mpanda  

Le budget prévoit un Fonds d’impulsion et de garantie d’un montant de 4 milliards BIF à l’intention des jeunes réunis dans des coopératives. 

La finalisation du barrage hydraulique à Mpanda en province de Bubanza est aussi une grande priorité pour le gouvernement. 18,6 milliards BIF sont affectés à ce projet dont l’aboutissement sera sans doute d’une grande importance pour le pays qui souffre énormément du déficit énergétique. Moins de 10 % de la population ont actuellement accès à l’énergie électrique.

Le reboisement, un autre souci exprimé dans le budget. Un montant d’un milliard BIF est prévu pour la mise en œuvre du projet « Ewe Burundi Urambaye ». Aussi, 10 milliards de BIF sont destinés à la politique de subvention des engrais.

Recrutement de 1000 enseignants

La politique d’harmonisation des salaires en cours depuis 2016 sera poursuivie, avec 24,4 milliards BIF. Pour rappel, elle vise à calculer les écarts salariaux des uns par rapport aux autres sur base des principes de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans le secteur de la santé, le gouvernement ne va pas abandonner sa politique de financement basée sur la performance. Un montant de 24 milliards BIF a été prévu à cet effet. 

1000 enseignants (primaire et secondaire) et 201 soignants seront engagés et 3,6 milliards BIF sont prévus pour ces nouveaux travailleurs. L’éducation étant un des secteurs clés, le budget mentionne aussi la poursuite de la politique de soutien de ce secteur avec un montant de 4,5 milliards BIF. 

À côté de cela, le budget qui devra être en vigueur le 1er juillet prochain alloue 200 milliards BIF à l’élaboration des Plans communaux de développement communautaire. En plus, le gouvernement compte puiser dans son budget pour augmenter la part des actions de l’Etat à la BBCI de 2 milliards BIF. 

Budget de consommation 

Plus de 930 milliards BIF du budget 2019/2020, soit 61%, seront consacrés aux dépenses courantes de l’Etat (salaires, achat des biens et services, subsides et subventions, etc). Et 585 milliards BIF, soit plus de 39%, notamment aux dépenses en capital, c’est-à-dire l’investissement à moyen et long terme. 

De ces 585 milliards BIF prévus pour les dépenses en capital, plus de 373 milliards BIF, soit 64%, seront des dons en capitaux. Les dépenses en capital de la part du gouvernement burundais sur le budget ne sont que 163 milliards BIF, c’est-à-dire 28% des investissements. 

Avec ces prévisions, des analystes disent qu’il sera difficile d’atteindre la croissance de 4,2% du PIB escomptée pendant la période d’exécution de budget 2019/2020 étant donné que plus de 64% des investissements devraient être des dons. Ceux-ci devraient dépendre des conventions de financement signées entre le gouvernement et ses partenaires.  

Or, les relations entre États étant en perpétuel dynamisme, rien ne garantit que les promesses d’aujourd’hui puissent être tenues dans 3 mois, 6 mois, etc. 

 

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