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Pourquoi le Burundi devrait relancer sa candidature au Commonwealth

Le 23 avril de chaque année, le monde célèbre la journée de la langue anglaise. Alors qu’en 2012, le Burundi avait introduit une demande d’adhésion dans la communauté des pays anglophones, voici quelques raisons pour lesquelles le pas devrait être amorcé pour relancer sa candidature.

En octobre 2012, le Burundi devenait le second pays de la région des grands lacs, traditionnellement francophone, à succomber au chant des sirènes de la grande famille anglophone. Le Commonwealth. L’Inde, le grand pays de cette famille, avait même accepté de soutenir sa candidature. La course s’accélérait.

Pour tâter  le terrain, il y avait six ans que l’anglais était enseigné depuis l’école primaire. Le point culminant se dressa avec l’officialisation de la langue anglaise par le Parlement, en 2014. Mais aujourd’hui, la vitesse est au ralenti et voici les raisons qui devraient motiver sa relance.

Une bonne intégration régionale

Le Burundi a adhéré à la communauté est-africaine qui utilise l’anglais comme langue de travail. En plus, quatre des six pays de l’EAC sont dans le Commonwealth. Son entrée dans le Commonwealth pourrait redéfinir les contours de nouveaux rapports tant politiques et qu’économiques avec ces pays, et relever sa figure de parent pauvre de la communauté.

Le Burundi appartient également au marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA), qui est à 90 % anglophone. Il est même à la recherche d’adhésion dans la Communauté de développement d’Afrique Australe (SADC), totalement anglophone. L’adhésion du Burundi dans le réseau du Commonwealth renforcerait sa position géostratégique et serait un atout dans la bonne intégration du pays dans toutes ses communautés.

Relancer l’économie burundaise

Le Burundi étant à la recherche de nouveaux réseaux et partenaires commerciaux, les pays anglophones semblent être les plus offrant en  opportunités. Déjà, la famille du Commonwealth représente un cinquième du commerce mondial.

Selon une analyse publiée par le secrétariat du Commonwealth, le commerce entre les pays membre de l’organisation devrait progresser de 17% pour atteindre 700 milliards USD d’ici 2020. L’entrée du Burundi dans cette communauté s’avérera d’une grande opportunité en termes d’accords, investissements et partenariats économiques. Il pourra bénéficier donc des bienfaits qu’offre et le monde francophone, et le monde anglophone.

Rehausser le niveau éducatif

Citant Nelson Mandela, l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. Selon le dernier classement QS World University Ranking 2018, l’espace francophone reste à la traîne. En Afrique, alors que les universités anglophones disputent les premières places, il faut aller au top 50 pour retrouver la première université francophone.

Pour le Burundi dont le système éducatif a encore de quoi apprendre des autres pays, on peut se demander s’il n’est pas grand temps de basculer dans le système éducatif du Commonwealth. En plus, la barre des pays éligibles pour plusieurs bourses d’études, penche souvent à l’avantage des pays anglophones. Une raison de plus de souhaiter plein succès à la candidature du Burundi dans le Commonwealth.

Vu les opportunités du Commonwealth pour le Burundi, il est évident que le ministère des relations extérieures devrait mettre ce dossier parmi leurs cahiers de charges et l’intégrer à l’agenda des sommets et autres visites de courtoisie.

 

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