D’entrée de jeu, levons l’équivoque. Je veux bien vous donner le portrait-robot du chercheur d’emploi idéal. Mais ce n’est pas ce que vous croyez. Vous vous attendez certainement à quelques astuces mûrement et affectueusement cousues, prêtes à l’emploi. Des pistes, pour quitter dare-dare une vie de squatteur sur le marché du travail qui n’a que trop duré. Détrompez-vous.
Comme dans tous les domaines, le chercheur d’emploi idéal, c’est surtout celui qui a consacré le plus de temps à la tâche. Aux poubelles ces boulots offerts sur le plat tout juste à la sortie de la fac. Place au métier de l’avenir : le chômage. Une carrière où le succès se mesure par le nombre de dossiers de candidatures rejetés. Un mélodrame dans lequel la vie se joue à «qui perd gagne». Et toute une génération de Tuche sous les tropiques.
Le chômage, c’est d’abord le retour sur investissement. Plus vos parents sont nantis, moins vous avez des chances de vous faire un nom dans «le game». Vous serez inscrits à des établissements prestigieux, avec leurs équipements régulièrement entretenus, leurs enseignants chevronnés et leurs élèves, grands bosseurs devant l’Éternel, qui ne pourront que vous transmettre le virus. S’en suivra un processus de lavage de cerveau au sortir duquel vous aurez la tête bien pleine, ...