Son diplôme de licence en Biologie en poche, Vénuste Niyongabo sort de l’université du Burundi en 2015. C’est le début d’une rude épreuve à la quête de l’emploi.
En juillet 2015, une parenté propose à Vénuste de faire l’encadrement de ses enfants contre une rémunération. Jusque-là, la vie est pratique. À part la petite somme d’argent qu’il empoche chaque mois, son «patron» accepte de le loger pour un moment à la sortie du campus.
En juillet 2016, son petit job prend fin, et il n’habite plus chez son «patron». Vénuste loue une maisonnette qu’ils partagent à deux dans un quartier populaire du nord de la capitale. Le calvaire commence. «Jusque-là, les cours du soir que je donnais me permettaient de satisfaire mes besoins primaires. Avec la suspension de cet encadrement, ma vie venait de s’écrouler».
Entre remettre la maison à son propriétaire pour retourner dans son village natal et faire des petits jobs qui n’ont rien à voir avec son titre de biologiste, le jeune homme hésite. Mais, il n’a pas beaucoup de choix. «Je suis l’aîné d’une fratrie de 6 enfants, ma mère est cultivatrice et mon père fait des petits jobs ici en ville. Qu’est-ce que j’allais devenir à Ndava(Mwaro) si ce n’est boire de la bière de banane pour rentrer ivre et me quereller avec...