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#BdiEmploi : où vont les lauréats de nos 49 universités ?

Les universités burundaises produisent chaque année des milliers de demandeurs d’emploi. Combien sont employés dès la première année? Les secteurs publics et privés, comment se répartissent-ils les nouveaux arrivants sur le marché du travail?   

Au moins 2500 étudiants terminent chaque année leurs études à l’Université du Burundi. L’assistant du directeur des services académiques parle d’une marge de 2500 à 3000 lauréats.

L’Université Lumière de Bujumbura (ULBU) compterait plus ou moins 1000 lauréats chaque année. L’année académique 2017-2018, 477 au campus Kinindo et 493 au campus Mutanga ont été admis à la soutenance des travaux de fin d’études. Ils étaient légèrement plus nombreux l’année académique précédente.  

Or, le ministère de l’enseignement supérieur reconnaît 49 établissements, l’Institut des cadres militaires (ISCAM) et l’Ecole nationale de Police (ENAPO) mis à part. En supposant que 300 lauréats en moyenne sortent dans chacune d’entre elles, les chiffres avoisineraient plus ou moins 15 mille.  

Le nombre de ceux qui parviennent à décrocher du travail dès la première année ou non n’est pas facile à trouver pour deux raisons. Le recrutement est officiellement gelé dans la Fonction publique, pourtant grand employeur au Burundi. Cependant, quelques domaines surtout l’enseignement sont exemptés de cette mesure en plus du remplacement des décès, des départs à la retraite, etc.

OBEM, un organe dépourvu des moyens  

En 2018, la Fonction publique a recruté moins de 1200 nouveaux fonctionnaires. Nadine Nimbabazi, directrice général en charge du recrutement au ministère de la Fonction publique et présidente de la commission nationale de recrutement, évoque 1000 enseignants, 119 ingénieurs chargés des projets au niveau communal, et au plus une cinquantaine d’enseignants des métiers.

Dans ce contexte, le secteur privé paraît être le pourvoyeur de l’essentiel d’emplois en ce moment. Néanmoins, il est difficile de dénombrer les opportunités disponibles dans ce secteur.

Une source au sein de l’Office burundais de l’emploi et de la main-d’œuvre (OBEM), fait savoir sous couvert d’anonymat que cet organe ne parvient pas à connaître tous les appels d’offre.    

«Nous nous occupons beaucoup plus du secteur privé, mais il me semble que nous collaborons avec moins d’opérateurs dans ce secteur. Peu d’entre eux nous informent des offres d’emplois disponibles dans leurs entreprises», informe-t-il.  Cette source assure qu’il est impossible de connaître le chiffre crédible d’emplois offerts par le secteur privé au Burundi.

Malaise  

Certes le gouvernement ne peut pas embaucher tout le monde. Toutefois, dans le contexte burundais où la Fonction publique est le grand pourvoyeur d’emplois, il est incontestable que le gel du recrutement dans le secteur public suscite beaucoup de malaise dans la société.

En outre, il convient une bonne gestion des opportunités d’emplois disponibles au Burundi. L’OBEM dont le regard porte essentiellement sur le secteur privé doit être informé au quotidien des offres à pourvoir.

Le gouvernement devrait lui doter des moyens pour qu’il s’acquitte correctement de son devoir de coordonner la mise application de la politique nationale d’emploi. Autrement, quelle serait sa raison d’être ?  

Sinon, pour répondre à la question qu’on s’est posé dans le titre, la majorité des lauréats de nos 49 universités finissent dans les affres du chômage.

 


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