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UNICEF Burundi : l’augmentation des allocations budgétaires dans le secteur de l’eau est indispensable

L’UNICEF plaide pour l’augmentation des allocations budgétaires dans le secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement, pour un meilleur accès pour tous et pour mieux répondre aux chocs sanitaires. Une plaidoirie faite à l’occasion de  la célébration de la journée mondiale de l’eau le 22 mars 2023.

Lors de la Conférence des Nations unies sur l’eau 2023, tenue du 22 au 24 mars 2023 à New York, le Fonds des Nations unies pour l’enfance et ses partenaires ont appelé à la mobilisation de 330 millions USD pour atteindre les enfants qui vivent dans des zones confrontées à une grave insécurité hydrique.

Au Burundi, les défis à relever sont encore énormes, dixit l’UNICEF Burundi. Le montant alloué à l’eau, l’hygiène et l’assainissement (EHA) dans le budget de l’État 2022-2023, représente seulement 1,7 % du budget total. D’où la couverture nationale en eau potable reste faible, avec de fortes disparités entre le milieu rural et le milieu urbain.

Selon le dernier rapport de JMP 2021, 42 % de la population rurale n’ont pas accès à une eau potable sûre, 54% de la population n’ont pas accès au service d’assainissement de base (JMP2021) et 92 % n’ont pas accès au système de lavage des mains avec l’eau et du savon (SMART 2022).

« Pour donner l’accès à l’eau pour tous, avec une hygiène et un assainissement adéquat comme prévu dans les Objectifs de Développement Durable, et pour mieux répondre à des chocs sanitaires, l’ augmentation des allocations budgétaires dans ce secteur est sine qua non », préconise John Agbor, Représentant de l’UNICEF Burundi.  Pour John Agbor, cette augmentation budgétaire peut provenir de ressources internes, ou de ressources externes.

A lire : La pauvreté n’est pas une fatalité au Burundi plutôt qu’une question d’engagement 

UNICEF au service de la population burundaise

Coude à coude avec le gouvernement du Burundi, l’UNICEF intervient dans la mise en place et la distribution des dispositifs de lavage des mains, la promotion de l’hygiène et de l’assainissement à travers l’approche de l’assainissement total piloté par la communauté (ATPC). Il intervient également à la mise en place des systèmes d’approvisionnement en eau, la distribution de produits domestiques de traitement de l’eau dans les cas d’urgence et la coordination du secteur eau hygiène et assainissement et surtout les sites de déplacés, les structures sanitaires et scolaires.

Grâce à son appui au  gouvernement du Burundi, 147 831 personnes ont eu accès à des points d’eau, 350 851 personnes vivant dans 419 communautés ont mis fin à la défécation à l’air libre et 63,000 ménages, soit 245,065 personnes ont eu accès à des latrines adéquates en 2022.

« Nous attirons aussi l’attention sur l’importance de concentrer les politiques, programmes et stratégies WASH sur les communautés les plus pauvres, les plus vulnérables et les plus marginalisées, notamment les enfants, les femmes, les populations déplacées et les personnes handicapées’ » a-t-il précisé John Agbor.

Selon l’UNICEF, 1,42 milliard de personnes dans le monde dont notamment 450 millions d’enfants vivant dans des zones où la vulnérabilité à l’eau est élevée. Mais aussi environ 2,2 milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à une eau potable gérée en toute sécurité, dont 785 millions ne disposent pas de services d’eau potable de base. Le tout étant aggravé par le changement climatique.

A lire aussi : Burundi : « Water for Development » purifie l’eau avec du chlore local

Willy Muhindo

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