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JUSTICE

Un seul fourgon cellulaire pour toutes les 12 juridictions de Bujumbura

Ça fait plus de dix ans que la mairie de Bujumbura et la zone Kabezi ne disposent que d’un seul fourgon cellulaire. Ce qui serve donc 12 juridictions de tous les cours et tribunaux que compte cette ville économique du Burundi. Cependant, les retards de traitements des dossiers des prisonniers et les détenus qui passent des journées affamées sont au quotidien.

En effet, un ancien locataire de la prison centrale de Mpimba sous l’anonymat en témoigne. Il dit qu’il arrivait souvent à la cour d’appel de Mukaza à 11h alors qu’ils ont quitté la prison centrale à 9h. Puis le procès commence à 13h. Après la déposition, on devrait attendre encore des heures le camion transportant les prisonniers.

« On quittait toujours la cour entre 17h et 18h », indique cet ancien locataire de la prison centrale. A cette heure, la porte de la prison est déjà fermée mais on ouvre et nous entrons, ajoute-t-il.

Souvent, comme l’indique cet ancien locataire de la prison centrale de Mpimba, le procès ne traîne pas. Mais, on dispensait beaucoup d’heures à attendre ce camion qui devait faire plusieurs navettes.

Est-ce un handicap dans le traitement des dossiers des détenus ?

« Oui, mais pas pour mon cas, je l’ai vu pour mes collègues », a martelé cet ancien prisonnier. Un jour, ils sont arrivés un peu plus tard et l’audience a duré que quelques minutes et reporter.

Toutefois, regrette cet ancien prisonnier de manière que les détenus passent des journées affamées devant les cours et tribunaux. C’est alors qu’ils devaient rentrer après leurs procès mais sont obligés d’attendre le retour de ce camion. Qui doit circuler tout Bujumbura, du premier au dernier prisonnier au rendez-vous du tribunal.

Combien de prisonniers que déplace par jour ce véhicule ?

Mesurant entre 5 et 8 mètres. Quel que soit son état de vielleuse. Ce camion transporte au moins 70 prisonniers par jour, et d’un seul tour. Ces derniers sont composés d’hommes et de femmes.

Et de cela s’ajoutent aussi les policiers qui sont environ 10, nous informe Gervais Hajayandi, directeur général des affaires pénitentiaires au Burundi.

« Il y a besoin des autres véhicules en appuis », demande le directeur général des affaires pénitentiaires au Burundi. Qui ajoute en outre qu’il a peur une fois se révéler un cas positif de Covid-19.

Dans la genèse :

Au départ ce fourgon cellulaire ne servait que 3 juridictions que comptait Bujumbura. Mais pour le moment, il sert 12 juridictions. En mairie de Bujumbura, il s’agit de 3 tribunaux de grande instance, 3 parquets généraux, 3 cours d’appel et 1 auditorat militaire. On y ajoute le tribunal de grande instance et le parquet général de la zone Kabezi.

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