Le gouvernement burundais veut augmenter la production du thé de 20% et améliorer la rémunération des agriculteurs du thé. Le secteur de l’agriculture reste le grand garant de la sécurité alimentaire au Burundi.
Selon Déo Guide Rurema, ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage du Burundi, la culture du thé a pris un coup d’avance ces dernières années au Burundi. En 2017, le thé fut le premier produit exporté, générant 9.2 millions $ US. L’avantage d’investir dans ce secteur reste énorme. Le gouvernement burundais aura mille raisons d’y investir, explique Déo Rurema.
Mais y parvenir demande beaucoup de processus à suivre pour aboutir aux résultats voulus.
« Le gouvernement burundais est déterminé et il s’est engagé à mettre plusieurs actions en œuvre », dit-il.
Le Burundi est engagé à redynamiser ce secteur
Le ministre Rurema a énuméré les actions que son ministère va mener pour redynamiser le secteur.
Premièrement, c’est multiplier les pépinières de théiers et augmenter les emblavures des régions naturelles de Butusi. Les communes des Matana, Rotovu, Songa, Ryansoro et Bisoro sont les plus concernées. Car la culture du thé peut bien s’adapter sur ces terres.
Deuxièmement, un recensement des agriculteurs et des champs de thé reste utile. Cela dans le but de savoir les étendues et leurs états de disponibilité les engrais nécessaires.
Tertio, il s’agira de continuer à mettre en place des associations et des coopératives des cultivateurs du thé dans la région de Mugamba.
Quarto, c’est appuyer et encadrer les investisseurs qui veulent mettre leurs moyens financiers dans ce secteur pour accroître la production.
Quinto, construire de nouvelles usines et augmenter la capacité des anciennes pour une bonne utilisation de l’usinage.
Sixièmement, améliorer la qualité de l’usinage du thé pour avoir un bon prix au niveau mondial.
Septimo, sensibiliser davantage les agriculteurs à travailler en associations et bien entretenir leurs champs.
Enfin, distribuer les plants et d’autres intrants aux coopératives des agriculteurs du thé sans oublier l’appui financier.
Ces processus présentent l’état d’esprit et la détermination du gouvernement burundais de rénover ce secteur.
Les agriculteurs restent le pilier de la réussite de ce projet
L’implication totale des agriculteurs reste vivement souhaitée par l’État burundais.
« Toutefois même si l’Etat veut redynamiser ce secteur pour une augmentation de la production, tous ces efforts ne serviront à rien si les agriculteurs n’entretiennent pas leurs champs », a souligné Déo Guide Rurema
De ce fait, les agriculteurs qui arrachent leurs plantations doivent abandonner cette mauvaise habitude. Ils devront faire recours à l’engrais pour l’augmentation de leur production.
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Jordan Ntambwe Ngoy