Le Chef de la Maison Civile du Chef de l’État, le Docteur Bruno Miteyo, a procédé du 29 au 31 mars 2021 à la médiation d’un conflit opposant les communautés de Fizi, Mwenga/Itombwe et Uvira, lors d’un dialogue tenu à Kinshasa pour la cohésion sociale et le développement du peuple congolais.
“Ce qu’il faut également dire c’est que malgré les efforts du Gouvernement sous l’impulsion du Chef de l’État, malgré tous les efforts appuyés par les partenaires, les tensions continuent malheureusement à augmenter dans la partie Est de la RDC et spécialement dans la partie Sud de la province de Sud-Kivu”, a-t-il expliqué à la presse à l’issue de ce dialogue.
Ces tensions ayant laissé place aux viols, aux tueries ainsi qu’à des dégâts matériels croissants, Bruno Miteyo a expliqué la volonté des populations d’y mettre fin. “C’est ainsi que les populations des communautés du Sud-Kivu se sont décidées à dialoguer, à s’engager dans un processus de dialogue et de paix”.
À en croire le Chef de la Maison Civile du Chef de l’État, ce dialogue intercommunautaire a été précédé par un dialogue intracommunautaire. “Ce qu’on peut retenir, c’est que les communautés se sont engagées à un certains nombres de choses qui constituaient des défis qui faisaient qu’elles ne pouvaient pas vivre en paix. Il y a eu des points de convergences mais également des points des divergences”, indique-t-il.
Les points de convergences vont être vécus et consolidés sur terrain, d’après le Dr. Miteyo, tandis que les points des divergences feront l’objet, sous l’accompagnement des autorités locales, provinciales et nationales, des discussions approfondies. “Voilà l’essentiel de ce qu’il s’est passé aujourd’hui”, spécifie-t-il.
Pour ce qu’il en est des partenaires à l’origine de cette facilitation, le Dr Bruno Miteyo cite l’Etat Congolais et les autorités locales, tous représentés au moment des assises. “Il y a eu des chefs coutumiers, des autorités provinciales, le ministre de l’Intérieur était ici ainsi que celui de la province, les Ministre de défense, du Plan… Ils ont tous été impliqués. Ils vont constituer effectivement un mécanisme dans une feuille de route pour pouvoir vivre cela”, soutient-il.
Il précise nésnmoins une chose : “Il faut sans doute dire qu’il faut d’abord une certaine vulgarisation des résolutions qui ont été prises à ce niveau et puis, alors voir comment les communautés, à travers notamment des projets communautaires réels où ils peuvent se rapprocher et se rencontrer, se regarder dans les yeux au lieu de faire des discussions”.
Répondant à la presse sur une probable entrave que ferait ce dialogue aux opérations militaires, le Chef de la Maison Civile se veut rassurant. “Au contraire c’est quelque chose de très souhaitable. Lorsqu’il y a des interventions militaires, il est toujours demandé que les populations soient parties prenantes aux interventions militaires. Les militaires en eux-mêmes ne peuvent pas gagner nos combats. Nos forces armées doivent bénéficier de l’appui des populations. C’est pour cela qu’on dit que la consolidation de la paix, la cessation de la guerre c’est quelque chose qui invite et les populations, et l’État et toutes les parties prenantes”, conclut-il.
Il sied d’indiquer que l”organisation de ce dialogue est parti d’un forum selon lequel des tensions entretenues par des groupes armés locaux et étrangers augmentent. Ce qui avaient occasionné d’énormes dégâts, des viols, etc, à l’issue duquel les communautés se sont décidés de s’engager dans un processus de dialogue au sein des communautés. Sept grandes communautés ont pris part à ce dialogue. Il s’agit notamment des Bavira, Babembe, Babuyu, Banyamulenge, Bafuliiru et Barundi.
Hervé Pedro