Les avortements clandestins dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, sont devenus monnaie courante. Les diagnostics faits par des communautés de santés dans cette province, les femmes en majorité des jeunes filles, avortent clandestinement avec toutes les conséquences qui en découlent.
L’avortement clandestin est devenu une épineuse question en province du Sud-Kivu, en RD Congo. D’après des diagnostics faites en 2022 par des membres de 12 communautés de santé, sur les cinq problèmes de santés prioritaires dans leurs communautés, l’avortement clandestin bat records dans toutes les 12 aires.
Les données statistiques de la division provinciale de la santé du Sud-Kivu, montrent que 1/6 filles adolescentes ont eu à avorter dans cette province. « Cette situation s’est fait beaucoup sentir en 2022 où certaines femmes ont échappé à la mort après avoir avorté clandestinement », renseigne Ir Eric Shakirungu, représentant de la communauté de santé de kasenga CEPAC à Uvira.
Avec toutes les conséquences en découlent, cette multiplicité d’avortements clandestins s’explique, selon Dr Nadia Sinzahera, médecin coordinateur du programme national de la santé de l’adolescent, du fait des grossesses non désirées et des rapports sexuels non protégés. « L’hémorragie, la stérilité et la mort sont les majeures conséquences de ces avortements clandestins », renseigne-elle.
L’administration locale promet de s’investir pour éradiquer ce fléau qui est à l’origine des pertes des vies de femmes. Kifara Kapenda Kyky, maire de la ville d’Uvira, envisage des sanctions sévères aux auteurs de cet acte. Kifara Kapenda Kyky promet également d’appuyer les membres des communautés de santé pour sensibiliser la population sur la prévention des avortements clandestins.
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Joséphine Mungubi